La note de Madame JOUMARD

Le 5 janvier 1819, l’épouse du commerçant JOUMARD produit une note des plus surprenantes.

« Le porteur de ce document, mon esclave Mary, a la possibilité de se choisir un maître. Son prix est de deux-cent Dollars en espèces ».

C’est à dire que Madame JOUMARD vend son esclave, Mary, mais lui laisse la charge de trouver elle-même un acheteur, et de se vendre à lui pour son compte ! Comment ne pas imaginer cette pauvre Mary faisant du porte à porte dans Gustavia pour se trouver un nouveau maître puis rapporter l’argent à Madame JOUMARD ?!

Cette terrible petite note participe à la compréhension des horreurs de l’esclavage dans sa globalité. Il n’y a pas que la traite et l’utilisation capitaliste d’un autre être humain poussée à son paroxisme. Il y a aussi toutes ces humiliations, ces vexations de la vie de tous les jours, ces choses qu’on ne peut pas comprendre ou même véritablement appréhender.

Cette terrible petite note, c’est l’horreur de l’esclavage tout entier !

Jean Baptiste Anselme JOUMARD est né à Bayonne vers 1781. Il épouse Marie Adélaïde CASTAGNET le 16 aout 1814 à Gustavia.

Le couple JOUMARD aura trois enfants avant le mariage, mais ils n’ont pas de descendance sur notre île.

Marie Adélaïde CASTAGNET est née à Saint-Martin vers 1791.

Son père, Dominique CASTAGNET est né à Toulouse et il est Capitaine de navires.

Sa mère, Elisabeth MORFILS est née à Saint-Martin vers 1775, elle descend de parents installés dans cette île sans doute après sa repopulation par Descoudrelles

Les CASTAGNET auront plusieurs autres enfants en plus de Marie Adelaïde,

            Marie Eloïse née à Saint-Martin en 1792, et qui épouse Joseph Maurice LÉDÉE du quartier de Lorient en 1819. Ils auront une fille, mais pas de descendance ensuite.

            Elisabeth Marguerite qui nait à Grand-Case en 1794. Elle épouse Felix VOIXON en 1822 à Gustavia. Il est originaire de Paris.

            Virginie qui nait à Saint-Barthélemy et qui épouse en 1823 Julien Victor HERPIN originaire de Dinan en Bretagne.

Dominique CASTAGNET a tristement laissé son nom dans les documents de la Cour de Justice de Saint-Barthélemy. Accusé d’avoir torturé, avec sa femme, et violé « sa » petite esclave Catherine âgée de 14 ans, il sera jugé par le tribunal en 1806.



Catégories :CASTAGNET, esclavage, HERPIN, JOUMARD, ledee, MORFILS, SAINT-MARTIN, SLAVERY, SLAVES, SWEDISH EPOQUE, SWEDISH PERIOD, Uncategorized, VOIXON

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