Tout commence par la trouvaille, dans un arbre généalogique sur internet, du décès d’une Marie Magdelaine DANET le 9 juin 1892 à Rapides Parish en Louisiane.
La tombe indique même sa date de naissance à Saint-Barthélemy, le 5 juin 1804.

Marie Magdelaine DANET a des descendants en Amérique de nos jours. En utilisant le travail publié en ligne par l’un d’eux, j’ai voulu retracer une partie de son itinéraire, et surtout, parler des familles des ancêtres de son mari, Bernard Mathieu TRONCHIN.
Marie Magdelaine DANET épouse Bernard Mathieu TRONCHIN à Saint-Barthélemy le 2 mai 1820. Elle est la fille mineure d’Antoine DANET et de Marie Magdelaine BRIN du quartier de Public.
Bernard Mathieu TRONCHIN est natif de Saint-Martin. Il est veuf en premières noces d’une Marie Julie DUZANT, une femme de couleur libre née à Saint-Martin également, qu’il avait épousée au civil à Saint-Barthélemy en décembre 1817, puis à l’église le 10 juillet 1818. Ils ont eu un fils, Bernard Florent TRONCHIN, qui est baptisé en juin 1818 sans indication de sa date de naissance ou de son âge. Marie Julie a eu un autre garçon en 1815 dont on ne sait pas qui est le père, mais puisqu’il se prénomme Pierre Bernard, on peut penser que Mr TRONCHIN en est le père.
Bernard Mathieu TRONCHIN est interprète espagnol à Gustavia. On sait qu’il ouvre « une école collégiale pour les enfants des deux couleurs, et des deux sexes » en partenariat avec un certain Joseph BOISSEL. Il en fait l’annonce le 6 décembre 1814 dans le journal local, cependant, dès le 27 mai de l’année suivante, il annonce la fin de son partenariat, mais, précise qu’il continue son enseignement de la jeunesse dans une maison voisine de celle de Mr COCK.

Le 9 juin 1821, on baptise Marie Bernadine TRONCHIN, fille de Bernard Mathieu et de Marie Magdelaine. Il n’y a aucune indication quant à son âge, mais il semble qu’elle soit née hors mariage, car en calculant avec l’âge indiqué à son décès, sa naissance aurait eu lieu en septembre 1819.

Le 30 mars 1823, on baptise le deuxième enfant du couple, Volette Cléobuline TRONCHIN née le 23 novembre 1822.

Après, plus rien concernant le couple qui semble avoir quitté notre île pour celle de Saint-Thomas. On le sait car ils figurent comme seuls passagers sur le manifeste du schooner Tryon qui arrive à New-York le 3 septembre 1827, en provenance de cette île. On y retrouve la petite famille, avec une fille supplémentaire, Emma, âgée de 10 mois et dite native de Saint-Thomas. Bernard TRONCHIN est comptable et natif de Guadeloupe.

En juin 1829, il publie à New-York un livre de Français « A new pronouncing French Primer, or the Scholar’s Guide to the accurate Pronunciation and Orthography of the French Language».

Le couple donne naissance à une quatrième fille prénommée Virginia le 27 mars 1829, toujours à New-York, puis, quitte cette ville à l’automne de 1829 pour s’installer à Hagerstown dans le Maryland, où Bernard obtient un poste de professeur de Français et d’Espagnol à la Hagerstown Academy.
La famille part s’installer à Philadelphie en mai 1830, puis, à La Nouvelle-Orléans vers le mois de novembre. Mr TRONCHIN indique dans une petite annonce qui paraît dans un journal local, qu’il ouvre une école pour l’Anglais, le Français et l’Espagnol sur Saint-Pierre street.
Les informations sont rares, et c’est dans la nécrologie de Marie Magdelaine DANET, qu’on lit que le couple a déménagé à Rapides Parish (Alexandria, Louisiane) vers 1850. C’est là aussi qu’on apprend que Bernard Mathieu TRONCHIN est décédé de la fièvre jaune à Tampico. Les descendants actuels pensaient donc que sa mort devait se situer après 1850, mais, lors du partage des biens d’Antoine DANET (le père de Marie Magdelaine) à Saint-Barthélemy, le 2 novembre 1833, Il est écrit « Marie Magdelaine DANET, veuve du Sieur Bernard TRONCHIN, la dite dame étant absente de cette île, étant demeurante à la Nouvelle Orléans, aux Etats-Unis d’Amérique ». Bernard TRONCHIN est donc décédé avant novembre 1833. Personne ne sait ce qu’il faisait à Tampico.

Marie Bernadine TRONCHIN épouse Auguste Polycarpe O’DUHIGG, natif de Savannah, vers 1839.
Cléobuline TRONCHIN épouse François POUSSIN, un Français de Nantes, en février 1850.
Virginia TRONCHIN épouse Eugène René BIOSSAT, natif de Louisiane, vers 1847.
Au décès de Marie Magdelaine le 9 juin 1892 à Rapides Parish, Louisiane, la nécrologie publiée dans le journal indique qu’elle était une femme au-dessus de l’ordinaire, et qu’elle était une grande Chrétienne aimée de tous. Marie Magdelaine était mère de trois filles, avait vingt-trois petits-enfants, et vingt-neuf arrières petits-enfants. Et c’est comme cela que notre Pierre DANET a une descendance en Amérique !
LA FAMILLE TRONCHIN
Comme on l’a vu plus haut, Bernard Mathieu est né le 19 mai 1788 à Saint-Martin. Il est le fils de Théodore TRONCHIN et de Marie Catherine Adelaïde MATHIEU.
Les parents de Bernard Mathieu TRONCHIN vivent à Grand Case à Saint-Martin où ils sont dits propriétaires et où ils se sont mariés en 1787.
On sait par ce mariage que Théodore TRONCHIN est né à Saint-Eustache, fils du défunt Bernard TRONCHIN et de Sarah AERTSEN. C’est donc vers cette île qu’il faut se tourner pour remonter dans l’arbre (même si nous allons revenir à Saint-Martin).
Dans les registres de Saint-Eustache, on trouve bien le mariage de Bernard TRONCHIN avec Sarah AERTSEN le 6 mai 1758 et aussi les baptêmes de trois enfants :
Theodore, né le 25 août 1759, baptisé le 12 septembre,

Jeanne Magdelaine, née le 31 décembre 1761 et baptisée le 24 février 1762,

Elizabeth, née le 25 octobre 1763 et baptisée le 22 décembre.

Comment et pourquoi Bernard TRONCHIN et Sarah AERTSEN se retrouvent-ils à Saint-Martin ? Quelques documents vont nous aider à en savoir un peu plus.
On sait que Bernard est négociant à Saint-Eustache dès au moins 1758 (mentionné sur l’acte du mariage).
Dans les archives d’Amsterdam aux Pays-Bas, il y a par exemple, le pouvoir donné le 23 novembre 1761 devant notaire par le marchand Jacques TEXIER, à Pierre de RATTIEVILLE et à Nicolaas BILLARD pour récupérer ce qui lui est dû par le Sieur Bernard TRONCHIN de Saint-Eustache

Un autre acte est passé par le même Jacques TEXIER le 15 juin 1762, donnant pouvoir à Johannes de GRAAF pour récupérer ce que lui doit Bernard TRONCHIN.
Le 21 mars 1766, une procuration du négociant d’Amsterdam Deodatus DEUTGEN, est rédigée en Français par le notaire d’Amsterdam en faveur de Pierre CHABOT « étant sur son départ d’ici pour la Guadeloupe pour qu’il demande et reçoive, de Monsieur Bernard TRONCHIN demeurant à présent au dit Guadeloupe ». Il n’y a, semble-t-il, aucune information concernant le passage de Bernard TRONCHIN en Guadeloupe, en dehors de cet acte et d’une lettre datée du 9 avril 1764 adressée par le Gouverneur de la Guadeloupe Bourlamaque au ministre « Le Sieur TRONCHIN, parent du médecin de Genève, et établi à Saint-Eustache, ayant demandé de venir finir ici quelques affaires qu’il a avec un des négociants de cette colonie, réside depuis environ un mois à la Guadeloupe. Il désire actuellement s’y établir. Il espère que le Roi voudra bien lui accorder des lettres de naturalité et m’a prié d’avoir l’honneur de vous écrire. Je ne lui ai donné aucune espérance parce que son état qui est le négoce et la religion protestante qu’il professe, me paraissent contraires à vos dispositions … ».
Il faut donc croire que la famille TRONCHIN est bien venue s’installer en Guadeloupe, depuis mars 1764, et qu’elle y est encore en mars 1766.
On se rappelle qu’après la Guerre de Sept Ans, le Commandant DESCOUDRELLES avait entrepris de repeupler Saint-Martin et Saint-Barthélemy. Malheureusement, le petit nombre d’anciens colons expulsés retournés à Saint-Martin ne suffisait pas. Pour aider l’augmentation de la population, Descoudrelles décide seul, d’autoriser les étrangers d’y acquérir des terres, en particulier des Anglais Anglicans et des Hollandais protestants. Est-ce que c’est pour fuir ses créanciers, ou pour profiter de l’occasion ? En tous cas, Bernard TRONCHIN et sa famille s’installent à Saint-Martin. En effet, dans son document daté de février 1772 et intitulé « Etat des isles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy », le Commandant DESCOUDRELLES mentionne Bernard TRONCHIN, sans qu’on sache depuis quand il est là. Il a écrit « né à la Barbade, mais se qualifie de Genevois ». Il semble que Bernard TRONCHIN ait fait partie des notables de la partie Française de Saint-Martin où il est interprète, comme son petit-fils plus tard.
On se demande bien pourquoi Bernard TRONCHIN s’est dit natif de la Barbade … en effet, dans l’acte de son mariage à Saint-Eustache en 1758, il est dit natif d’Amsterdam et âgé de 21 ans. On notera aussi que, d’après le Gouverneur de la Guadeloupe, il est Protestant et parent du célèbre médecin. Le célèbre médecin, c’est Théodore TRONCHIN, un Genevois protestant d’origine Française (vous trouverez beaucoup de choses sur lui sur internet).
On retrouve le baptême de Bernard à Amsterdam le 27 septembre 1736 où il est né le 24 du même mois, fils de Salomon TRONCHIN et de Jeanne Magdelaine LACOSTE. Son parrain est son oncle maternel, Bernard LACOSTE. Ils sont tous des descendants de Huguenots, ces Français protestants ayant quitté la France après la révocation de l’édit de Nantes en 1685

Salomon TRONCHIN est dit « de Lyon » et âgé de trente ans lorsqu’il épouse Jeanne Magdelaine LACOSTE de Pypermarkt (sans doute un quartier d’Amsterdam) et âgée de vingt-et-un an, le 28 janvier 1720 à Amsterdam. Le témoin de Salomon est son frère Jacques, et celui de Jeanne Magdelaine, son père Bernard. En plus de Bernard, le couple aura deux autres fils, Ami Isaac et Jacques.

Je laisse à ses descendants le travail de recherche pour établir la relation exacte qu’il y avait entre Bernard et le Théodore le médecin. Il y a une autre recherche à faire. Il apparaît des TRONCHIN sur l’île de Trinidad au milieu des années 1800, dont un intellectuel Bernard Lionel TRONCHIN. Se pourrait-il que ces TRONCHIN soient à relier à nos TRONCHIN ? Pourraient-ils être des descendants de Bernard Florent, le 1er fils de Bernard Mathieu ?
LA FAMILLE MATHIEU
Comme on l’a vu plus haut, Théodore TRONCHIN épouse à Saint-Martin, Marie Catherine Adélaïde MATHIEU du quartier d’Orléans de Saint-Martin le 27 septembre 1787. La sœur de Théodore, Jeanne Magdelaine TRONCHIN, a, quant à elle, épousé Pierre MATHIEU, frère de Marie Catherine Adélaïde, le 27 septembre 1785. Les deux familles sont sans doute très proches l’une de l’autre pour ce double échange d’alliance entre une famille catholique et une famille protestante.
Pierre et Marie Catherine Adélaïde MATHIEU sont les enfants de Pierre MATHIEU et de Florence PIMONT. Ce couple d’anciens habitants est revenu de Saint-Vincent, répondant à l’appel de DESCOUDRELLES. On ne sait pas où sont nés, Pierre « fils » et Marie Catherine, mais leur frère Alexis et leur sœur Elisabeth sont nés à Barrouallie à Saint-Vincent vers 1760/1761. La famille a donc dû y vivre pendant la guerre. On ne sait pas quand Pierre MATHIEU et Florence PIMONT se sont mariés, mais il est probable que cela se soit fait pendant l’exil.
Pierre MATHIEU est né à Saint-Barthélemy le 31 décembre 1728 fils de Pierre MATHIEU et de Magdeleine LÉDÉE. Ce Pierre MATHIEU est dit natif de La Rochelle en France, et il a épousé Marie Magdeleine, la fille de Jean René LÉDÉE et d’Elisabeth BRIN le 28 février 1724 sur notre île.
Florence PIMONT est la fille de Jean ou Jean Baptiste PIMONT, ancien Commandant de l’île de Saint-Martin, et d’Elisabeth QUESTEL. Son père avait eu au moins trois enfants de son premier mariage avec Marie JACQUES :
–François PIMONT qui devient Capitaine de la milice de Saint-Martin et épousera une Elisabeth CHAUMONT et une Marie Elisabeth GRÉAUX,
–Marie Rose PIMONT qui épousera un Jacques GRÉAUX, puis Joseph ROUSTAN
–Marie Françoise PIMONT qui épousera un Robert CHAUMONT
On le voit, la famille MATHIEU est intimement liée aux familles de Saint-Barthélemy, et aux anciennes familles de Saint-Martin.
Les MATHIEU vivent d’ailleurs à Quartier d’Orléans avec d’autres familles ayant séjourné à Saint-Vincent ou dans les Grenadines pendant la guerre : BERNIER, SELLIER, DESBONNES, PIMONT et VITTET. Ils pratiquent l’élevage et la petite culture vivrière.
Pierre MATHIEU et Jeanne Magdelaine TRONCHIN
Pour clore cet article, je voudrais maintenant raconter cette histoire, qui, nous éclaire un peu sur une période que l’on connaît mal.
Le 26 mars 1789, à Marigot, « Sébastien, Chevalier de DURAT, aide major commandant la partie Française de l’Isle de Saint-Martin » rédige un permis de voyager : « il est permis au Sieur Pierre MATHIEU, Madame son épouse, ses deux enfants, Jeanne Magdelaine et Marie Hélène, sa belle-mère, Madame Veuve TRONCHIN, de partir pour Jacmel, Isle de Saint-Domingue, avec tous leurs meubles, effets, et leur esclaves, à savoir, Jean Louis, Martin, François, Burite, Lubin, Bergoopzoom, Catherine, Clarinda, Marie et Annette, une jument, et autres provisions de bord ».
On ne sait pas pourquoi la famille quitte Saint-Martin pour aller s’installer à Jacmel, mais le déménagement semble définitif, puisqu’ils emmènent tout ce qu’ils ont. La veuve TRONCHIN, c’est Sarah AERTSEN. Jeanne Magdelaine est née à Saint-Martin en 1786 et Marie Hélène est née le 10 décembre 1787.
Dans un courrier du 15 avril 1789, on apprend que « Le Sieur MATHIEU est arrivé à Jacmel avec des nègres d’une habitation qu’il possédait dans la partie Française de l’Isle de Saint-Martin. Que les responsables locaux, Messieurs DUCHILLEAU et de MARBOIS ont pris aussitôt des renseignements à son sujet.
Il en résulte que le Sieur MATHIEU n’est entré à Jacmel que sur un permis de Mr Le Chevalier de DURAT, qui l’avait autorisé à emmener avec lui toute sa famille, et dix nègres. Les administrateurs, en attendant qu’il fussent confirmés par sa Majesté, ont crû devoir tolérer son séjour. Cependant, ils observent qu’il est indispensable que de pareilles opérations ne se reproduisent plus et que des permissions de cette nature n’émanent que de Monseigneur, parce qu’il serait très facile d’introduire par cette voie, des nègres étrangers dans la colonie ».
Dans un autre courrier, le représentant local donne des précisions sur l’arrivée de la famille à Jacmel. Ils étaient à bord d’une goélette battant pavillon de la Virginie. Il n’a pas pu interdire son arrivée ici, car elle venait d’un port Français avec la permission du gouvernement, avec des passagers et dix nègres provenant d’une habitation Française. « Le Capitaine s’est présenté à mon bureau le 2 avril, avec le Sieur MATHIEU, propriétaire des dits nègres, munis d’un permis en bonne et due forme. Cet habitant me dit qu’il venait pour s’établir dans ce quartier avec sa famille et ses nègres à la faveur du permis qu’il me présenta pour cette émigration. Je lui observais que je ne pouvais lui permettre de rien débarquer, et que vous m’aviez prescrit d’astreindre tous les bâtiments venant des isles du vent à se rendre dans un des ports d’entrepôts, quoiqu’expédié pour celui de Jacmel.
Le malheureux me représenta, les larmes aux yeux, que son épouse était à toute extrémité et hors d’état de supporter la mer sans crainte de périr dans les douze heures ».
Le responsable autorise alors le débarquement de Jeanne Magdelaine, des deux enfants, et de la belle-mère, la veuve TRONCHIN, avec interdiction de débarquer les esclaves. Puis il envoie un garde à bord, et donne l’ordre au Capitaine de la goélette d’appareiller dans la nuit, avec les esclaves et le Sieur MATHIEU. Le bateau quitte le mouillage vers onze du soir, le garde ne débarquant que lorsqu’il fut sous voile.
Le responsable pense n’avoir fait aucune erreur, « même d’avoir été trop sévère envers un bâtiment expédié de bonne foi et qui ne pouvait être en contravention »
Plus tard, il apprend que le Sieur MATHIEU « est de retour depuis 2 jours avec ses nègres, et qu’il est auprès de son épouse encore malade et sur le grabat. Je l’ai fait venir chez moi pour l’interroger sur la marche qu’a tenue la goélette : il m’a dit qu’après deux jours de mer, se trouvant dans un grand enfoncement où il y avait beaucoup de bâtiments, le Capitaine avait envoyé un canot à terre étant sous voile, et qu’à son retour, il lui avait été dit qu’il avait la permission de le débarquer avec ses dix nègres, ce qui s’était exécuté sur le champ. N’étant jamais venu dans cette colonie, il ne pouvait dire positivement si c’était dans le port des Cayes ou dans tout autre où il avait débarqué ».
Pierre MATHIEU a payé un guide pour venir jusqu’à Jacmel.
Le responsable continue « il m’a remis tous les permis qu’il m’avait présentés lors de son arrivée, ainsi que son dénombrement de l’année. En confrontant son dénombrement avec le permis de Mr Le Chevalier DURAT, cet habitant était en règle et de bonne foi. Il n’y a que le nègre Bergopzoom qui n’était point compris sur le dénombrement du Sieur MATHIEU pour l’année 1788 ».
Tout doit finalement s’arranger, car la famille est bien installée à Jacmel, plus précisément au lieu « La Gosseline ».
Le couple donne naissance à un garçon, Pierre Julien, le 1er avril 1790, puis à une fille, Catherine Adelaïde, le 24 mai 1792.
L’année 1792 semble une année particulièrement chargée en décès à Jacmel. Le registre en est plein. Et malheureusement, la famille MATHIEU ne va pas y échapper.
Le 11 juillet, Catherine Adelaïde est inhumée, puis, c’est le tour de Pierre MATHIEU le 9 août, puis, le 6 septembre, Pierre Julien.
Je n’ai malheureusement rien trouvé d’autre pour l’instant, je ne sais pas ce qu’il advient des survivants.
D’après un de mes correspondants, il y aurait au moins plusieurs centaines de descendants de Bernard TRONCHIN et Marie Magdelaine DANET vivant de nos jours aux Etats-Unis.
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Recherche très intéressante ; Pour aller plus loin : Antoine Danet serait-il le fis de Jean-Pierre Danet né le 3/7/1777 ? Je n’ai pas le nom de la mère
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Antoine DANET le père de notre Marie Magdelaine ? non, il est le fils de Jean Baptiste né vers 1755 à Saint-Vincent, et de Marie Catherine ou Marie Magdelaine QUESTEL née à Saint-Barthelemy vers 1755
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Jean Pierre DANET né en 1777 n’a pas de descendance connue et il est décédé avant 1817 (date de la succession des parents). Ce Jean Pierre est un frère d’Antoine
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