Une petite histoire qui nous laisse voir un peu de la vie de tous les jours des habitants à la campagne en 1847.
Le 20 juin 1847, un secrétaire du Gouvernement adresse une note au Capitaine de la milice du Vent, Joseph BERNIER.

« Monsieur le Capitaine,
Une plainte ayant été adressée à Monsieur le Gouverneur par suite des difficultés survenues entre plusieurs habitants du quartier du Grand Fond par rapport à un chemin traversant les propriétés du sieur DUZANT, ainsi que d’un puits situé sur les terres de Pierre LAPLACE. Je suis chargé de vous inviter, Monsieur le Capitaine, de prendre conjointement avec vous, deux représentants, des informations vraies et exactes pour cette affaire, et d’en faire un rapport signé par vous ainsi que des dits deux représentants, à Monsieur le Gouverneur, afin que son Excellence soit à même de donner une résolution là-dessus ».

Le 26 Juin, depuis le quartier de Marigot où il habite, Joseph BERNIER adresse son rapport au Gouverneur.
« J’ai reçu votre lettre en date du 20 du courant, et d’après son contenu, j’ai exécuté les ordres de son Excellence,
J’ai prévenu deux représentants, Monsieur Jean Baptiste « Divin » QUESTEL, et Joseph BERRY pour m’assister. Le premier s’est refusé disant que comme étant le jour de la fête et ayant de la compagnie, ne pouvait pas m’assister. Le deuxième me disant que n’ayant pas de gardien pour ses moutons, il était obligé de les garder lui même. Bref … Je me suis transporté sur les lieux, et j’ai arrangé la querelle entre les parties.
Je serais venu moi même, mais malade d’un pied, je suis privé de ce plaisir. J’espère de venir voir votre Excellence le plutôt possible, ayant beaucoup de choses à vous communiquer.
Veuillez me permettre de me dire avec un parfait respect,
De Votre Excellence,
Monsieur le Gouverneur,
Votre très humble et soumis serviteur ».

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