Nicolas BERNIER, riche cultivateur, possède, en plus d’une très grosse propriété à Cul de Sac, l’ilet Bonhomme.

Sans doute au début du mois de septembre 1802 (le courrier n’est pas daté, et y figure seulement la date de sa réception, le 9 septembre), Nicolas adresse une plainte au gouverneur et aux membres du conseil de l’ile.

Déjà en 1795, il avait adréssé une plainte au gouverneur d’alors, BAGGE, des déprédations ayant été commises sur son ilet. Le gouverneur avait, semble-t-il, rendu une décision en interdisant l’accès.

Mais là, s’en est trop semble-t-il.

En effet, Nicolas BERNIER et son fils unique Nicolas, après une surveillance de l’endroit, ont intercepté un canot avec quatre personnes de la ville à son bord, qui venaient d’y avoir coupé du bois. On lui avait déjà rapporté les voyages de cette chaloupe qui semblait retourner vers la ville, chargée de bois et de bestiaux. Il a crû juste de s’en emparer provisoirement.

Nicolas demande des peines exemplaires pour GREAVES, HOWARD, WILLIAM et William PANILIO, les quatre, selon lui, coupables de violation de sa propriété. Il demande la confiscation de la pirogue, des hâches, du bois, voir, si la cour le décide, de peines corporelles !

Pour éviter que cela ne se reproduise jamais, il demande en outre le droit de rendre publique la décision du tribunal, tant en ville, qu’à la campagne.

Qu’on se le dise, l’ilet Bonhomme a un propriétaire !

Photo de l’article : l’ilet Bonhomme par Jordan Blanchard.

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