Dans les documents ici retranscrits, le patronyme est écrit QUERARD et non pas QUERRARD comme on l’épelle à présent.
Pour les origines de Jean QUERRARD, voir l’article Jean QUERARD, marin du Roi
Jean QUERRARD décède entre 1833 et 1835, Suzanne LEBLANC, son épouse, le 21 aout 1835.
On se rappelle que le couple figure sur la liste des « indigents de sous le vent » dressée en 1832 par Jean Louis L’ORANGE. Jean y est dit octogénaire et caduc, Suzanne aveugle, et ils résident au quartier « La Foret », sur les hauteurs de Gustavia (ce que l’on appelle « Lurin » de nos jours). Ils sont très pauvres comme le confirme l’inventaire de succession.
L’inventaire de la succession au décès de Suzanne LEBLANC et auquel il est fait référence ici, a été dressé le 7 octobre 1835 :
Une habitation appelée « Augustin » près la ville de Gustavia, d’environ quatre carrés Français, bornant au nord, la veuve BASDEN, au sud, Pierre LAPLACE dit Coq, à l’est, la veuve Alexis LAPLACE, à l’ouest, Pierre LAPLACE dit Coq, estimée à 150 gourdes. On peut se rappeler que Jean QUERARD avait acheté cette terre à Marc Alexis BERNIER entre 1787 et 1789.
Une très mauvaise maison y bâtie en charpente, estimée 6 Gourdes
On trouve aussi, en tout, et pour tout : Un mauvais bois de lit, deux mauvais coffres de sap, un banc de sap et deux chaises en très mauvais état, une mauvaise table de sap, quatre assiettes, une jarre fêlée, un mortier et son pilon de gayac, pour une valeur totale de moins de 4 gourdes,
Le patrimoine total à partager entre les héritiers est de 159.73 gourdes.
Dans les dettes ont trouve :
Au marguiller de la paroisse de Lorient pour les frais funéraires de Jean QUERARD et de Suzanne LEBLANC 12.10 gourdes,
A Mr l’Abbé BARTHES pour ses honoraires correspondant à l’enterrement de Suzanne LEBLANC 8 gourdes,
A Jean BRIN, 3 gourdes
A Pierre QUERARD, 4.6 gourdes
A Pierre LAPLACE dit Coq, 6.6 gourdes
A Jean Baptiste QUESTEL, 1,34 gourdes
Comme il n’y a pas d’argent pour payer ces dettes, 36.21 gourdes, et les coûts liés à la succession, 9.80 gourdes, il faut vendre une portion de terre de l’habitation Augustin.
Le 25 novembre 1835, Pierre QUERARD, habitant demeurant au quartier de l’anse du Gouverneur, adresse une requête à la Cour de Justice de Saint-Barthélemy.
Il écrit « tant en sa qualité de fondé de pouvoir ci-joint, de ses frères, sœurs et nièces nommés :
Jean BRIN, époux de Françoise QUERARD,
François QUERARD
Alexis LAPLACE pour Louise QUERARD sa nièce,
Et encore en qualité de tuteur aux enfants mineurs des défunts Jean Baptiste DANET et Marie Madelaine QUERARD sa sœur,
Et encore Elisabeth QUERARD, épouse de François VAUGEOIS absent,
Et de Louis QUERARD sont frère absent depuis longtemps,
Appointé aux dites fonctions par l’écrit ci-joint,
Expose humblement que pour liquider les dettes des successions de ses père et mère se montant à [en blanc] d’après l’inventaire des dites successions en bonne forme à la date du 7 octobre dernier, il faudrait vendre une portion de leur habitation désignée à l’article 1er du dit inventaire.
Pour cet effet, supplie qu’il vous plaise, Messieurs, lui octroyer permission de vendre de gré à gré pour éviter à frais, cette dite partie de l’habitation et y ferez bien ».
Un courrier collectif des personnes nommées plus haut et daté du même jour, précise :
« Alexis LAPLACE au nom de dame Elisabeth LAPLACE, veuve de Jean Vital QUERARD dont il y a une fille nommée Louise QUERARD,
Considérant la nécessité d’avoir un tuteur aux enfants des défunts Jean Baptiste DANET et Marie Madelaine QUERARD, nommés Jean Baptiste DANET, âgé de 20 ans révolus, Marie-Jeanne, d’environ 18 ans, Marianne Louise, d’environ 16 ans, Marie Françoise Félicité, d’environ 11 ans, et Elisabeth Reine, d’environ 6 ans.
Et vu aussi la nécessité de nommer un curateur à demoiselle Elisabeth QUERARD à cause de l’absence de son mari François VAUGOIS, et aussi à Louis QUERARD, absent depuis 8 ou 10 ans »
Le pouvoir donné à Pierre QUERARD précise quant à lui :
« Donnent plein et absolu pouvoir de faire procéder à la liquidation des biens de leur père tant en sa qualité de fondé de pouvoir ci-joint, de ses frères, sœurs et nièces nommés et mère décédés, Jean QUERARD et Suzanne LEBLANC son épouse, provoquer tout partage définitif des dits biens, vendre tout ce qui en sera nécessaire pour payer et liquider les dettes des successions des dits défunts, passer et signer toutes pièces et actes … »
Les documents ci-dessus sont paraphés au quartier de « La Foret ». Aucun des héritiers ne sait signer, et c’est Joseph MORON qui semble rédiger les trois lettres.
Grand absent de la liste des héritiers donnant procuration à Pierre, Jean François QUERRARD. Peut-être est-il en froid avec ses frères et sœurs. Il a des enfants en premières noces avec Anne Rose QUESTEL, mais pas de descendance de nos jours.
Louis QUERRARD qui est absent de l’île depuis 8 ou 10 ans en 1835 revient sur notre île plus tard. Il épouse Jeanne Rose BERRY le 8 septembre 1846. Ils auront quatre enfants.
On n’entend plus parler de François Claire Marie VEAUGOIS, époux d’Elisabeth QUERRARD. Le couple a eu un fils en 1830, François, mais on ne sait rien de plus sur lui.
Jean Marie QUERARD qui avait épousé Françoise Félicité LAPLACE ne 1816 n’a pas d’enfants, et il est décédé depuis 1833 déjà.
Les enfants de Marie Magdeleine QUERRARD et de Jean Baptiste DANET ne semblent pas avoir laissé de descendance,
Nos QUERRARD actuels descendent à la fois des couples Pierre QUERRARD / Marie Louise BRIN et Jean BRIN / Françoise Félicité QUERRARD. Ces deux couples ont également une grande descendance sous de nombreux patronymes.
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