Sur cette carte de France sont indiquées les villes d’origines de quelques uns des habitants arrivés sur notre île entre 1750 et 1810. Pour l’instant, ce sont les seuls ayant une descendance connue de nos jours, pour lesquels le lieu de naissance est identifié et confirmé en France et en Italie.
Pour certains d’entre eux nous avons la date de naissance, pour d’autre (vers), une estimation de l’année de naissance.
Certains noms vous sont inconnus, cependant, ils figurent dans la généalogie de nombreux habitants actuels.

Louis DILLY
Louis « La Jeunesse » DILLY est né à Lilles dans les Flandres vers 1737. Il épouse Marie Catherine GRÉAUX le 30 juillet 1762, mais ils ont été mariés au civil dès le 20 novembre 1760. Marie Catherine est née sur notre île le 24 juillet 1737, sans doute au quartier de Saint-Jean où ses parents, Jean Baptiste GRÉAUX et Marianne JACQUES, sont cultivateurs.
Louis DILLY et Marie Catherine GRÉAUX auront quatre enfants dont seule survivra Marie Louise DILLY née le 29 octobre 1761. C’est par elle, et la descendance issue de son mariage avec Pierre MAYER le 8 octobre 1782 (ils auront 7 enfants) que Louis DILLY a de très nombreux descendants de nos jours.
On peut noter qu’à l’arrivée des Suédois, Louis DILLY est l’un des quelques propriétaires fonciers au Carénage. Il possède une grande propriété s’étendant, en gros, de l’anse de Grand-Galets au morne bordant le sud et l’est de la rade de Gustavia. Louis DILLY décède le 10 mai 1788, et son épouse vers le mois de mars 1819. Louis laisse un héritage assez conséquent à son épouse, surtout pour cette époque. On trouve des descendants tant, dans les généalogies de familles du vent, que celles de sous le vent.
Joseph MORON
Guiseppe MORONE, alias Joseph MORON, est né à Gênes en Italie vers 1780 dans la paroisse San Salvatore (mais l’acte de baptême n’a pas été trouvé pour l’instant).
A son mariage, il est dit fils de Jean Baptiste MORON et de Marie Antoinette COMPIEGNE sans autre information. Une correspondante Italienne a retrouvé la trace de ses parents, Giovanni Battista MORONE, « Calculateur de la Chambre du Commerce de Gênes » (institution mise en place en 1805 par Napoléon) et Antonietta COMPIANO.
Joseph MORON (appelons le ainsi, puisque c’est sous ce nom qu’il entre dans l’histoire généalogique de notre île) sait lire et écrire, il est Capitaine de navires et sert d’écrivain public pour les habitants du vent ou de représentant pour les affaires en justice. Il semble être un personnage important et respecté.
Il épouse Félicité LAPLACE le 20 mars 1803. Elle est née le 1er octobre 1774 à Lorient, fille de Toussaint LAPLACE et de Catherine GRÉAUX, cultivateurs à Lorient.
Joseph MORON et Félicité habitent à Camaruche où ils auront cinq enfants, d’où descendance par quatre d’entre eux comme suit :
Suzanne née le 20 novembre 1801 qui épouse Pierre Paul LAPLACE le 18 février 1830, ils ont trois enfants,
Joseph « fils » né le 24 novembre 1805, qui épouse Elisabeth « Jeannette » BERRY le 9 octobre 1828, ils auront deux enfants,
Jean Baptiste dit « Constantin » né vers 1812 qui épouse Elisabeth Justine LAPLACE le 27 octobre 1829, ils auront quatre enfants,
Auguste né le 13 mars 1813, qui épouse Suzanne LAPLACE le 30 avril 1839, ils auront sept enfants.
Après le décès de Félicité LAPLACE, Joseph MORON épouse Marie Rose TACKLINE le 28 février 1802, mais ils n’auront pas d’enfant. Joseph MORON décède le 24 avril 1849 mais son nom va survivre pendant encore longtemps. La dernière naissance sous ce patronyme sur notre île remonte aux années 1930 et le dernier décès dans les années 1980 (avec les données disponibles).
Joseph MORON a cependant une multitude de descendants de nos jours.
Pierre VIANIS
Pierre VIANIS dit « Père » épouse Eugénie ou Jeanne Catherine ou Marie Catherine ou Jeanne Rose BERRY (son prénom semble changer en permanence !) le 10 septembre 1809 au civil. L’acte indique que Pierre est natif de Marseille et que son père, Jean Baptiste VIANIS, est natif de Gênes en Italie et qu’il était marin à Saint-Thomas. Eugénie BERRY est née vers 1790 à Grand-Fond. Elle est la fille de Jean Baptiste BERRY et de Catherine Marie Rose LAPLACE.
Pierre et son épouse habitent le quartier de la Grande Saline sur un terrain qui provient de l’héritage de la grand-mère maternelle d’Eugénie (Elisabeth BRIN).
Pierre Vianis aura cinq enfants de son mariage avec une descendance par quatre d’entre eux comme suit :
Catherine VIANIS, née vers 1809, elle épouse un Joseph LAPLACE de Vitet, d’où onze enfants,
Pierre « fils » VIANIS épouse Elisabeth DORMOY en 1838, ils auront cinq enfants avec une possible descendance par Puerto Rico, Pierre y ayant habité un temps. Après le décès d’Elisabeth en 1851, il épouse Evelina Thérèse DÉRAVIN en 1865, mais ils n’auront pas d’enfants.
Elisabeth VIANIS, née vers 1812, épouse Pierre « Pitre » LAPLACE en 1834. Ils habitent le quartier de la Grande Saline et ils auront une fille, d’où descendance.
Rose ou Marie Rose VIANIS, née le 5 aout 1814 épouse Jean Joseph BRIN le 23 janvier 1842. Ils habitent Grand-Fond et auront cinq enfants d’où descendance,
Pierre « Père » VIANIS décède à la Grande Saline le 26 aout 1815, Eugénie quant à elle, meurt avant 1824 à Guayama, Puerto Rico.
Encore un patronyme disparu mais très présent dans les arbres généalogique de nombreuses familles du vent. La dernière naissance sous ce nom remonte à 1888.
Giuseppe CHIOZZA
Joseph CHAUSSE, c’est sous ce nom qu’il est principalement connu, est né à Gênes lui aussi, sous le nom de Giuseppe CHIOZZA vers 1772. C’est un gros commerçant de Gustavia, Capitaine et armateur. Il est très influent et on le voit passer dans de très nombreuses affaires jusqu’à son décès en mer lors de l’ouragan d’octobre 1817 aux îles du vent. Giuseppe CHIOZZA est naturalisé citoyen Suédois le 5 septembre 1814. Il a neuf enfants avec sa ménagère, Lizette « Indienne », ancienne esclave née au Bengale vers 1780.
Ils ont une descendance par leur fille Anne CHIOZZA née vers 1809. Celle-ci est en ménage avec un Pierre Stanislas Saint-Preux BORRICHAUD originaire de Guadeloupe et maître d’école à Gustavia. Ils auront six enfants dont Margaret Elizabeth BORRICHAUD née à Gustavia le 4 septembre 1823. Elle épousera le fonctionnaire suédois Gustaf EKERMAN (né à Gustavia le 4 janvier 1811). Ils auront douze enfants et une grande descendance en Amérique principalement. Mais le Capitaine Giuseppe CHIOZZA et Lizette « Indienne », habitants méconnus, figurent pourtant également dans l’arbre généalogique de plusieurs familles Saint-Barth d’aujourd’hui.
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Merci pour toutes ces recherches qui ne doivent pas être faciles !!
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I have noticed that historically certain families where established in certain districts in St.Barths and I have read that there are 4 types of the French language specific to certain parts of the island. Have you observed any correlation to where they originated from in France to where they settled in St. Barths?
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