Une pétition adressée à la Cour de Justice le 26 janvier 1850 par des habitants de la campagne.

Cette demande montre bien que, même à la campagne, à l’époque Suédoise, on ne vivait pas dans l’anarchie et que la population elle même demandait la mise en place de règlements, de contraintes et de comités, pour encadrer les droits de chacun et garantir, au mieux, la vie de la communauté.

La légende selon laquelle les réglements et les cadres sont une invention récente est fausse.

« Les Soussignés habitants propriétaires et cultivateurs du quartier sous le vent ont l’honneur d’exposer à l’honorable Cour de Justice ce qui suit :

            Considérant les dégâts considérables occasionnés dans les cultures par les animaux tels que bœufs, cochons, moutons et cabris,

            Considérant en outre la grande sécheresse qu’ils éprouvent depuis plus de six mois, et, partant la difficulté de retirer de la terre les produits qu’ils en attendent comme rémunération de leur labeur :

            A ce qu’il lui plaise, ordonner que

 Tout individu possesseur d’animaux comme ceux mentionnés, et susceptible de faire des dégâts dans les cultures soient astreints à les tenir parqués ou attachés,

            d’établir un comité d’estimation dans lequel siègeraient un ou plusieurs représentant du quartier pour vérifier et constater le dégât, comme aussi en fixer l’indemnité à accorder à celui au préjudice duquel se commettrait le dommage.

            Les soussignés attendent avec confiance que l’honorable Cour de Justice voudra prendre en considération leur pétition, attendu que pour la plupart d’eux, c’est la question sur laquelle repose leur subsistance journalière.

            Ils se trouvent obligés de passer les nuits à veiller leurs cultures pour empêcher l’invasion de leurs jardins par des animaux qui sont libres la nuit et sans gardiens ».

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