La milice du vent de l’ile en 1818

Le 06 Juin 1818, le Capitaine de la milice du Vent de l’ile, Joseph BERNIER (il est aussi cultivateur au quartier de Marigot) rassemble ses hommes et vérifie les armements. Ci-dessous, le rôle des miliciens rangés par quartier.

On peut noter qu’il n’y a a pas de mention de Cul de Sac (petit ou grand), Marigot, Vitet ou Toiny. Les habitants de ces quartiers semblent répartis, dans la liste, entre Lorient et Grand Fond. J’en trouve même de Saint-Jean dans la liste de Lorient (comme on l’a vu dans l’article sur  » La milice des quartiers de “Sous le Vent” en 1820, les limites des quartiers ne sont pas toujours très claires). Vous remarquerez que BERNIER s’écrit encore aussi BERNIÉ, que LAPLACE s’écrit en deux mots (sur CE document) et que MUTREL porte aussi bien un L que deux. Enfin, on peut noter que la milice du Vent compte deux fois plus de miliciens que celle de Sous le Vent.

Prenez le temps de lire cette liste qui a 202 ans, et on se retrouve plus bas pour d’autre remarques.

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 1

 

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 2

 

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 3

 

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 4

 

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 5

 

FRANOM_FSB_282_ALVIN page 291 Cie Milice Vent 1818 page 6

 

Voici un petit tableau pour récapituler la liste ci-dessus et la rendre plus lisible,

Capture d’écran 2020-05-14 à 13.32.39

On voit que les familles LÉDÉE, LAPLACE et BERRY forment le trio de tête en nombre d’hommes en âge de se battre. Les BRIN et les QUESTEL derrière, et, beaucoup plus loin en terme de nombre, des noms qui pour plupart nous sont inconnus.

Le lieutenant de la milice du Vent est Jean François DÉRAVIN, né à Fort de Saint-Pierre en Martinique, probablement réfugié ici pendant, ou juste après la révolution. Il y a aussi Sainte-Catherine DÉRAVIN (au Quartier de Saint-Jean) et François DÉRAVIN (au Quartier de Lorient). Les deux sont nés à Fort de Saint-Pierre et son issus du 1er lit (leur mère est décédée à Saint Pierre). Entre temps, Jean François s’est remarié avec Suzanne QUESTEL avec qui il a eu un fils, Jean Baptiste, et une fille, Clarice qui sont les premiers à naitre ici. Sainte-Catherine, François et Jean Baptiste sont ceux qui vont installer le nom à Saint-Barthelemy.

TACKLINE ou TAKLINE ou TACLINE ou TACKLING : l’orthographe change d’acte en acte. Le premier TACKLINE, celui qui figure sous Guillaume TACKLINE père, arrive courant 1796 en provenance d’Anguilla, il s’appelle William TACKLINE (le curé tu moment écrivant les actes en Latin, écrit Guillexmum TACLINA à son mariage avec Marie Anne LAPLACE en 1796) et il est Capitaine de bateau. La famille est installée à Camaruche. Guillaume et Jean sont ses deux premiers fils. Le couple aura au moins 8 enfants. Le nom a disparut ici.

Joseph MORON est un Capitaine de bateau originaire de Gênes en Italie et semble arriver ici vers 1802. En tous cas il épouse une demoiselle Félicité LAPLACE et ils s’installent à Camaruche (où vivent les parents de Félicité, puis une Marie Rose TACKLINE. Malgrès une grande descendance, le nom n’exite plus ici.

Parfait JAILLE est né à Saint-Barthelemy en 1801. Son père, François, est né en Dordogne à Terrasson Lavilledieu ( Il est d’abord notaire en Guadeloupe où il a une première épouse et deux enfants, puis se remarie ici avec Marie Adélaïde BORNICHE qui donne naissance à Parfait et Silvestre). Le nom disparait assez rapidement.

Raymond FOSSE, je n’ai rien sur lui. Son épouse Clothilde LÉDÉE, fille de Jean René et de Marie Suzanne LAPLACE. Clothilde a été mariée déjà deux fois auparavant. Son premier mari est un Louis Joseph d’Hanon, chirurgien des armées et originaire de Lille, puis, le deuxieme, un Manuel GONZALEZ de San Sebastian en Espagne. Elle n’a pas d’enfant de ces trois mariages.

DUZANT qui existe toujours et qui résiste ! Le premier est Jean Baptiste DUZANT, officier de milice à Saint-Martin qui épouse Marie Magdelaine GRÉAUX en 1756. Ses trois (voir 4) fils naissent à Saint-Martin. Deux d’entre eux emmigrent vers Saint-Barthelemy et vont s’y installer. Ils sont très riches de par leur père qui possède plusieurs habitations à Saint-Martin (dont l’habitation de la Grand Case). Jean Marie et son fils sont installés à Cul de Sac tandis que Jean Baptiste et ses deux fils, (Jean Baptiste) René et (François Alexandre) Xavier sont sur Lorient et Saline.

Frédéric (François )JULIEN est capitaine de bateau. Il est né à Saint-Chamas dans les Bouches du Rhône en 1791. Il épouse Suzanne AUBIN de Grand-Fond en 1819, puis, en 2eme nôces, Marie Rose LÉDÉE de Lorient en 1824. Je ne pense pas qu’il ai eu des enfants.

Gustaf Fredric STAHLSTEDT, j’ai un problème avec lui. Il n’y en a qu’un à l’époque et il est censé vivre à Gustavia, collecteur des douanes puis caissier pour le gouvernement. Je ne sais pas pourquoi il fait partie de la milice du vent de l’ile. Il vit avec une Elizabeth GUMBS dite Betsy, une metisse libre d’Anguilla avec qui il aura de nombreux enfants.

Pierre MUTREL et ses deux fils descendent d’une ancienne famille de Saint-Christophe. On retrouve le nom sur le rôle des habitants de Saint-Barthelemy de 1681 et sur le suivant (vers 1690). Il semble que Pierre soit le prénom des premiers enfant mâles. Ce nom a disparut depuis longtemps mais il y a de nombreux descendants.

Pierre QUERRARD, dont on a vu ses frères dans la milice de sous le vent de 1820.



Catégories :Milices, Uncategorized

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :