La pierre tombale qui se trouvait dans le cimetière de Lorient avant d’être malheureusement transportée vers le cimetière « Suédois » de Public, nous donne l’essentiel des informations connues à son sujet. Je n’ai en tous cas pas trouvé grand chose d’autre pour l’instant.
« Laurent Victor PASCHAL
né à la Ciotat en France
sorti de ce monde
le 8 septembre 1810
âgé de 32 ans »
On trouve son acte de baptême en date du 28 juillet 1779 dans les registres paroissiaux de la dite commune. Il y est né le jour même, fils de Louis Mathieu et de Catherine MAUNIER.
C’est dans l’inventaire de sa succession qu’on en apprend un tout petit peu plus à son sujet.
« Aujourd’hui, jeudi le vingt-deuxième du mois de novembre mille huit cent dix, à la requête de John PORTELLY, marchand et bourgeois de cette île Saint-Barthélemy et y demeurant ordinairement à Gustavia, agissant à la confection des présentes comme exécuteurs testamentaire de feu Laurent Victor PASCHAL vivant marin de cette dite île, y demeurant aussi, à Gustavia où il est décédé le huitième du mois de septembre dernier, et encore comme habile à se dire et porter héritier comme colégataire universel avec les sœurs du dit défunt demeurantes à La Ciotat en Provence en France ainsi qu’il apparaît par le testament du dit défunt en date du même jour de son décès ».
L’inventaire est réalisé par Charles Fredric WERDERMAN, Vice-Justiciary, « et pour la prisée et l’estimation de tous les biens par John MARTINS de CLARENCIEUX, membre du tribunal de cette île, et Joseph AZEVEDO, membre de la chambre des anciens représentants de la ville de Gustavia ont été requis, lesquels s’étant transportés en la chambre du dit défunt … »
Article 1 Une moitié revenant à la succession du dit défunt dans la goélette nommée « Conception » et actuellement au mouillage en ce port de Gustavia, avec tous ses agrès et apparaux, laquelle goélette dont le requérant déclare posséder en propriété l’autre moitié, et du port de 13 « Lasts Suédois 88/115 ». Valeur totale de la goélette « Conception », 1200 gourdes
Laurent Victor n’a pas de maison, ni de terrain, ni d’esclave, et, suit une liste de petits biens de la vie courante qui semblent être ses uniques possessions :
« Une malle contenant vingt-six chemises blanches, deux chemises « guigas », deux pantalons ou culottes « aussi de guigas », dix-huit autres de diverses toiles faisant en tout vingt culottes et pantalons, onze gilets divers, quatre paletots, un habit de drap et une ?? de drap et une carmagnole, quarante-quatre mouchoirs divers, onze paires de bas, une malle vide, une malle contenant douze culottes, deux chemises guigas, quatre gilets et une culotte de ?? et un capot, deux chapeaux à moitié usés, une malle vide, deux paires de bottes usées et deux paires de souliers idem, un matelas en crin et coton servant et fait pour le fond, une montre d’argent avec une clef de cuivre. »
Laurent Victor PASCHAL ne possède pas grand-chose en fait.
John PORTELLY indique ne pas savoir pour l’instant s’il a des débiteurs ou des créditeurs et « le requérant déclare ne lui avoir jamais connu aucun commerces de négoce ».
Selon le testament du 8 septembre 1810, il donne et lègue à ses sœurs le quart de tous ses biens, et le reste à John PORTELLY.
Je n’ai pas la suite de la succession, mais, on peut penser que la pierre tombale aura été financée au moins en partie par ses sœurs, eut égard à l’épitaphe y figurant.
« Il fut un fils respectueux et un frère affectionné
Sincère dans son attachement,
et en tout ami des Pauvres
élevé par l’amitié »

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