Mon arrière grand-père, René Charles Alphonse FERRY, a eu une « Grande Guerre » bien remplie,

Le casque Adrian original de mon arrière grand père
Il aura commencé la guerre à quelques kilomètres de chez lui, au nord immédiat de Nancy. Un Lorrain qui ne fait pas que défendre son pays, mais, litteralement, sa famille, sa maison. Le canon tonne, et sa famille l’entend, là, tout près.
A la bataille de Morhange (Conthil) son unité et lui sont sauvés par un chien.
Puis c’est la trouée de Charmes, et la bataille du Grand-Couronné proche de Lunéville, qui permis de sauver Nancy de l’avancée Allemande.
Et c’est ensuite une longue litanie,
La Somme, de fin septembre à novembre 1914.
Ypres en Belgique, de mi-novembre 1914 à mi-Avril 1915.
L’Artois jusqu’à Juillet 1915 et la Champagne, de septembre à Décembre 1915.
La Lorraine avec Verdun jusqu’à fin Avril 1916.
La Somme d’avril à Aout, puis d’Octobre à Décembre 1916.
Le Chemin des Dames de Mars à juin 1917, puis encore un tour à Verdun en Mars et Avril 1918.
La Champagne à nouveau et la poursuite de l’armée Allemande à travers l’Oise jusqu’à la frontière Belge.
4 ans au travers des pires batailles au 37eme RI (il passe au 26eme RI après la guerre).
Blessé deux fois au combat,
Par éclat d’obus à Brin-sur-Seille, en Lorraine, le 25 Février 1916,
Par balle le 07 Aout 1916 à Curlu dans la Somme, pendant la prise de « la tranchée de la pestilence »

extrait du livret militaire

gros plan sur le marquage du fusil de mon arrière grand-père, un Chatellerault 1907 modifié 1915
Le 11 novembre 1918, à la proclamation du cessez-le-feu, il est à Mondrepuis, à quelques kilomètres de la frontière Belge.

Les jumelles de mon arrière grand-père
Il a reçu deux citations, une à l’ordre de la brigade, une à l’ordre de l’armée (étoile et palme sur la croix de guerre).

extrait du livret militaire
Ci-dessous ses médailles accrochées comme c’était la mode après guerre :
A gauche A droite
La Croix de Guerre Belge La médaille interalliée
La Croix du Combattant La médaille des blessés de guerre
La médaille militaire La médaille des Poilus
La Croix de guerre avec étoile de bronze et palme de bronze
Il n’avait rien à dire sur la guerre, sur sa guerre. Quand il se confiait c’était à son épouse ,qui plus tard a raconté un peu. Il a fait des cauchemars pendant longtemps sur l’action qui lui valu la citation à l’ordre de l’armée.
Un soldat, un poilu, un homme parmi tant d’autres, jeté dans 4 ans d’atrocités.
Des hommes, des garçons, qui avaient des devoirs avant des droits !

Le képi de mon grand-père d’après guerre – 26e RI
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