Joseph Sylvestre Querrard est né à la Grande Saline le 18 juin 1891, fils d’Emmanuel Querrard et d’Elisabeth Laplace. Il figure sur le monument aux morts érigé en l’honneur des enfants de Saint-Barthélemy morts pendant la Grande Guerre. À côté de son nom, se trouve la mention : « Lorraine ».

Je suis passé devant ce monument des centaines de fois, sans jamais réaliser que ce Saint-Barth était décédé, loin, très loin de chez lui, dans ma région natale.
Son livret militaire indique qu’il a été « tué à l’ennemi » lors de la bataille des Frontières, plus précisément à Pévange, lors de la bataille de Morhange, dans la zone du plateau lorrain, à environ cinquante kilomètres au nord-est de Nancy, le 20 août 1914, au début de la guerre. Lors de ces batailles, dans les régions d’Alsace, des Vosges, des Ardennes belges et à Morhange, les Allemands ont réussi à enfoncer nos lignes.
La bataille de Morhange, c’est aussi Conthil, Riche, Metzing, Haboudange, Pévange et quelques autres villages.
Elle m’a parlé tout de suite, cette litanie de villages lorrains situés de part et d’autre de la Seille, cette rivière qui, à cet endroit, fut une honteuse frontière entre la France et l’Allemagne, de 1871 à 1918. Pour un Lorrain tout du moins.
Il se trouve que ces villages figurent également dans le parcours militaire de mon arrière-grand-père, René Ferry. Il a combattu là aussi, et c’est donc d’autant plus important pour moi d’en parler ici.
Il y a quelques années, je m’étais rendu sur les lieux de cette bataille.
J’ai vu Morhange, Conthil, Riche, Metzing et Haboudange. J’ai vu ces villages minuscules. Cette petite pente douce qui monte de Conthil à Morhange. On comprend mieux cette boucherie : nos soldats avançant en colonnes, exposés au feu de l’ennemi, ses canons positionnés sur les hauteurs. Un véritable tir au canard.
J’ai vu Morhange, Conthil, Riche, Metzing et Haboudange. J’ai vu le cimetière. J’ai aussi vu la nécropole. Perdus en rase campagne, au milieu de prairies et de champs. J’ai même écrit au maire de Riche pour me plaindre : pas un panneau indiquant correctement ces lieux. Rien, ou presque, dans ces villages, ne commémore le sacrifice de ces pauvres gens jetés là dans cette infâme mêlée.
J’ai vu tous ces villages, mais pas la tombe du soldat Querrard, tué à l’ennemi. Je ne savais pas alors qu’un Saint-Barth y reposait.
Joseph Querrard était soldat au 4e bataillon de chasseurs à pied, mon arrière-grand-père, caporal au 37e régiment d’infanterie. Ces deux unités font partie de la 11e division d’infanterie, la presque légendaire « Division de Fer », elle-même intégrée au 20e corps d’armée, lui-même rattaché à la 2e armée du général de Castelnau. La division de fer est constituée de quatre régiments d’infanterie et de deux bataillons de chasseurs à pied, tous stationnés à Nancy, Saint-Nicolas-de-Port et Saint-Dié. C’est, pour ainsi dire, une « division lorraine ». À compter du 19 août, le 4e BCP est mis à la disposition du chef de corps du 37e RI. Les deux unités vont donc combattre ensemble, côte à côte, pendant cette bataille.
Mais d’abord, un peu de contexte
Août 1914 — La guerre aux frontières : le front de la Seille
Au début d’août 1914, l’Europe s’embrase. En Lorraine, la guerre éclate sur une frontière chargée d’histoire : la Seille, petite rivière qui traverse une paisible campagne, et qui, depuis le traité de Francfort (1871), marque la limite entre la France et l’Empire allemand. À l’est et au nord de son cours, les villages de Morhange (Mörchingen), Conthil, Riche (Reich) et Pévange (Pewingen) appartiennent au Reichsland Elsaß-Lothringen, province annexée par l’Allemagne après la défaite française de 1870. À l’ouest de la rivière, ce sont encore les villages français de la Meurthe-et-Moselle. Durant plus de quarante ans, cette frontière a séparé des familles, figé les paysages et attisé les ressentiments.
La mobilisation générale
Le 31 juillet 1914, la tension atteint son comble en Europe. La Russie a mobilisé ; l’Allemagne a adressé un ultimatum à la France. Le lendemain, le 1er août, Paris décrète à son tour la mobilisation générale. Les célèbres affiches “Ordre de mobilisation générale” couvrent les murs des mairies : tous les hommes âgés de 20 à 48 ans doivent rejoindre leur unité. Dans les campagnes lorraines, on interrompt la moisson ; les cloches sonnent, les chevaux sont réquisitionnés, et les trains se remplissent d’hommes en uniforme bleu et rouge. Le 2 août, sans déclaration officielle, les Allemands franchissent la frontière à Joncherey, en Haute-Alsace. Le caporal Jules-André Peugeot tombe sous les balles : c’est le premier mort français de la guerre. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France.
Le plan XVII et la marche vers la Lorraine annexée
L’état-major français, dirigé par le général Joffre, applique le plan XVII, qui prévoit une offensive immédiate visant à reprendre l’Alsace et la Lorraine perdues en 1871. Le front oriental est confié à deux armées principales : la 1re armée du général Dubail, qui doit progresser vers Sarrebourg et les Vosges, et la 2e armée du général de Castelnau, chargée d’attaquer dans la région de Morhange. Les soldats franchissent la Seille à partir du 14 août 1914, portés par un élan patriotique : on croit encore à une guerre courte et libératrice. Dans les champs jaunis par un été particulièrement chaud, on s’apprête à reprendre cette terre de France annexée par l’Allemagne.

La bataille de Morhange (20 août 1914)
Mais les Allemands ont eu quarante ans pour préparer leurs positions. Et ils sont prêts. D’autant qu’ils se doutent bien que la France cherchera immédiatement à récupérer l’Alsace et la Lorraine. Autour de Morhange et de Dieuze, ils ont fortifié les hauteurs, creusé des tranchées et parfaitement repéré les approches. La puissante artillerie allemande connaît exactement les distances d’un point à l’autre ; les ajustements à utiliser pour toucher ici ou là sont déjà répertoriés, et elle peut interdire le passage des troupes françaises sans difficulté en cas d’attaque.
Le 20 août 1914, dès l’aube, les divisions françaises de Castelnau s’élancent pour contrer l’attaque allemande. Très vite, elles se heurtent à un déluge d’obus : l’artillerie allemande, bien servie, écrase les colonnes à découvert. Dans les villages de Conthil, Riche et Pévange, les combats sont d’une intensité terrible. Les régiments français avancent sans soutien efficace, mal renseignés sur les forces adverses et submergés. Vers midi, la bataille tourne au désastre : la 2e armée doit se replier en désordre, laissant des milliers d’hommes sur le terrain. Les pertes sont effroyables : 25 000 hommes tués, blessés ou disparus en une seule journée. C’est l’une des plus lourdes hécatombes du début de la guerre.
Pour la suite de cet article, j’ai utilisé les journaux de marche du 4e BCP et du 37e RI. Le journal de marche et des opérations est le carnet de bord officiel d’un régiment pendant la guerre de 14-18 : il enregistre quotidiennement ses actions, ses mouvements et ses pertes.
Grâce à eux, on peut retracer avec précision la réalité du front — du simple déplacement aux grandes batailles. Celui du 4e bataillon de chasseurs à pied ne débute que le 6 août.

Joseph Sylvestre Querrard et le 4e bataillon de chasseurs à pied.
Au début du mois d’août 1914, le bataillon est constitué de trente-trois officiers, de mille six cent soixante-sept hommes et de cent quarante chevaux, sous les ordres du chef de bataillon Lacapelle. Il est basé à Saint-Nicolas-de-Port, au sud de Nancy, et fait alors partie de la 2e armée, du 20e corps et de la 39e division d’infanterie. Il sera rattaché à la 11e division d’infanterie à compter du 14 août 1914, pour l’offensive sur Morhange. On peut noter qu’un des fils du général de Castelnau est lieutenant au sein du 4e BCP. On surnomme amicalement les hommes de ce bataillon « les petits chasseurs ».

Le 6 août, le 4e bataillon quitte ses cantonnements et se met en route vers le nord, « par voie de terre », suivant l’itinéraire Varangéville, Haraucourt, Réméréville et Sornéville, en direction de Bezange-la-Grande et de Moncel. C’est une mission de surveillance du front, le long de la rive sud de la Seille, dans les secteurs de Burthecourt et de la Grange Fouquet, qui est confiée au bataillon. Il faut protéger les points de passage de la rivière. En cas d’attaque ennemie, l’ordre est donné de se replier en combattant. Le soir, les compagnies du bataillon sont réparties sur différents points.
Le 7, elles sont en position. Une patrouille partie chercher du matériel pour barricader le pont de Salonnes est prise pour cible par un poste allemand. Le régiment déplore sa première victime.
Le lendemain, les positions sont légèrement remaniées, et une patrouille surprend un groupe de cavaliers allemands, et tue un Uhlan à la gare de Chambray.
Le 10, une section est accrochée par une importante patrouille allemande près de la ferme de Burthecourt, ainsi que par plusieurs groupes de mitrailleuses. Plusieurs sections de plusieurs compagnies sont obligées d’intervenir par plusieurs mouvements de contre-attaque et de repli. À 16 h, les artilleries allemandes et françaises entrent en action. À 17 h, les combats cessent. 170 soldats allemands ont été tués, et seulement 8 hommes au 4e bataillon.
Le lendemain, un mort lors d’une patrouille.
Dans les jours qui suivent, le 4e bataillon est déplacé légèrement vers l’est, cantonné en lisière du bois de Barthelémont. Le 16 août, le bataillon rejoint, en colonne double, le village de Bure, quelques kilomètres plus à l’est. Il se porte au nord du village, à l’ouest de la route menant à Réchicourt-la-Petite, et reçoit ensuite l’ordre de se poster au sud du bois de Moncourt, puis, au nord, puis, à 18 h 30, d’aller cantonner au village de Ley.
Le lendemain à 9 h, le bataillon reçoit l’ordre de faire mouvement vers l’ouest vers Bezange-la-Petite, puis, à midi, de remonter vers Xanrey et d’assurer la protection du 60e régiment d’artillerie.
Le 19 août, avec 32 officiers et 1594 hommes, le bataillon rejoint la lisière du bois d’Haboudange en passant par Moyenvic, Morville-les-Vic, Hampont, Cobek, et la ferme de Zander. Le bataillon marche en deux colonnes de trois compagnies chacune, progressant de position en position. Arrivé à la lisière, l’ordre est donné de pousser jusqu’à Haboudange sous la protection de l’artillerie. Le 37e régiment d’infanterie avance sur la droite du bataillon en direction de Riche. Le bataillon rentre dans le village, le traverse, et, sous le feu des canons ennemis, mais sans avoir besoin de ralentir, rejoint le village de Pévange à 19 h.
Au cours de la nuit, les patrouilles sont au contact de l’ennemi, et, à 3 h, le 20 août, les soldats sont en armes, attaqués par des forces importantes qui déferlent de Morhange.
Le 20e corps d’armée a pour ordre de consolider ses positions et de les tenir face aux attaques. Sur une ligne de front allant de Pévange à Conthil, en passant par Riche, le 4e bataillon est aux côtés du 37e régiment d’infanterie, qui, lui, doit progresser vers les lignes ennemies.
À 3 h 30, une fusillade intense, en provenance du nord-est de Pévange, éclate.
Les deux pages suivantes semblent indisponibles. Bizarre. On passe donc directement à la fin de la bataille, vers 6 h, lorsque Pévange est évacuée, et ce qui reste du 4e bataillon atteint le bois d’Haboudange, puis poursuit vers le sud et s’arrête à Salival, juste au nord de Moyenvic. On n’a pas plus de détails, mais Joseph Sylvestre a déjà été tué à l’ennemi, à Pévange, comme c’est indiqué sur son livret.
Le 21 août, à 2 h du matin, le bataillon se met en route pour rejoindre Saint-Nicolas-de-Port. Il ne reste que 14 officiers et 865 hommes, soit près de 50% de pertes en une seule journée !
On parle de 7 000 tués et jusqu’à 15 000 blessés français pour une bataille qui n’aura duré que quelques heures ! Le fils du général de Castelnau fait partie des victimes.
Morhange est une lourde défaite française, et, des cinq compagnies recensées le 6 août, le régiment n’en possède plus que trois le matin du 21.
René Ferry et le 37e RI
Parti d’Essey-les-Nancy le 1er août, le 37e RI arrive à Eulmont le soir, avec environ 3400 hommes. Il a ordre de ne pas se rapprocher de la Seille qui marque la frontière, afin de ne pas entrer en contact avec l’ennemi. Le 1er août, le régiment reçoit le renfort de 548 réservistes. La mobilisation générale commence le 2. Ce même jour, la frontière ayant été violée à de nombreuses reprises, et l’armée allemande ayant envahi le Luxembourg, le commandement autorise à se rapprocher de la Seille. Mon arrière-grand-père rejoint le 37e ce jour-là, en tant que caporal. Il a laissé sa femme et ses deux enfants à Malzéville, à moins de 10 kilomètres d’Eulmont.
Le 4 août, un télégramme du ministère de la guerre fait connaître que la guerre est officiellement déclarée entre la France et l’Allemagne.
Au fil des jours qui suivent, le 37e RI se déplace vers l’est, se rapprochant de la zone où nous avons vu opérer le 4e BCP.
Le 14 août, le régiment a franchi la frontière au nord de Réchicourt-la-Petite. A ce moment, le colonel lève son képi en criant « Vive l’Alsace-Lorraine, vive la France ! ». Le drapeau est déployé, et les hommes répètent le cri avec enthousiasme, présentent les armes.
Le 16 août, le 37e occupe un front entre Juvelize et Donnelay, au sud-est de Moyenvic.
Le 18, il reprend la route vers le nord-ouest, passe Moyenvic, et va occuper les bois au nord de Salival et de Saint-Livier, jusqu’au sud de Hampont.
Le 19, trop optimistes, les Français se dirigent vers le nord, avec Morhange et Racrange comme objectifs pour la journée. Le 1er objectif, c’est Haboudange. Le 37e fait une pause à Château-Voué. Après la pause, le régiment reçoit l’ordre d’aller organiser solidement le front dans une zone comprise entre Haboudange, Riche, et Metzing. Le colonel dispose, à cet effet, du 4e bataillon de chasseurs à pied.

En arrivant sur Riche, la compagnie qui marche à cet endroit est accueillie par une vive fusillade en provenance de Conthil. Cette fusillade est suivie d’une canonnade en provenance du nord-est de Conthil et du sud-ouest de Morhange. Un capitaine est tué, premier officier mort au champ d’honneur du 37e RI.

Une compagnie entre à Conthil, une autre à Riche. Riche étant vide, les compagnies poursuivent vers Metzing. Une autre compagnie est envoyée en renfort à Conthil pour achever la conquête du village. Pendant ce temps, le 4e bataillon dépasse Haboudange, et poursuit vers Pévange. Dans la nuit, l’ennemi lance une attaque à la sortie nord-est de Conthil, elle est repoussée.
Le 20, à 3 h du matin, deux compagnies vont occuper une crête à l’est de Pévange. À 4 h, les Allemands lancent une attaque concentrique sur Conthil, soutenus par une artillerie nombreuse. Deux compagnies qui bivouaquaient à Metzing sont également attaquées. Sur toute la ligne, le choc est violent, le régiment se trouve sous « un feu excessivement violent ». Trois compagnies sont successivement envoyées pour soutenir les compagnies à Metzing. Les compagnies sont décimées. Dans Conthil les Bavarois déferlent, et vers 8 h 30, ils ont pris presque tout le village. Sauf une maison où le capitaine Fabry et une soixantaine d’hommes s’enferment. Ils résisteront jusqu’à 14 h, jusqu’au dernier. Cette maison est appelée « la maison des dernières cartouches ». Pendant ce temps-là, ordre est donné aux troupes de 1re ligne de se regrouper au sud de Riche. Durant le reste de la journée, le 37e évacue vers le sud en direction de Moyenvic, puis, jusqu’à Varangéville. On parle de 1500 hommes perdus, près de 40% des effectifs du régiment.
Le 20 au soir, René Ferry est nommé Sergent.
Je ne sais pas si Joseph Sylvestre Querrard a croisé mon arrière-grand-père avant la bataille de Morhange, mais j’aime à penser qu’ils ont été frères d’armes pendant au moins quelques heures.
De Morhange à la trouée de Charmes : un sursaut décisif
Pourtant, cette triste défaite initiale n’est pas totalement inutile. Elle permet de fixer une grande partie des forces allemandes sur le front de Lorraine, les empêchant de se redéployer vers le nord, où se joue l’offensive principale en Belgique. Après la retraite vers Nancy, de Castelnau, profitant d’une inexplicable pause de l’armée allemande, rallie ses troupes, réorganise ses lignes et prépare la contre-attaque. Du 24 août au 12 septembre 1914, il remporte la bataille de la trouée de Charmes, entre Nancy et Épinal. Cette victoire arrête net l’avance allemande en Lorraine et sauve le flanc sud de l’armée française. Grâce à cette résistance, les Allemands ne peuvent pas renforcer leur aile droite en Belgique — celle qui sera bientôt arrêtée sur la Marne. Ainsi, la tragédie de Morhange, tout en coûtant cher, contribue indirectement à préserver la France d’un effondrement dès les premières semaines du conflit.

Pendant cette deuxième bataille en Lorraine, René Ferry et sa patrouille se retrouvent encerclés par des Allemands. C’est leur chien qui, en franchissant les lignes ennemies avec un message, ira chercher les renforts qui les sauveront.
C’est lors de cet épisode, d’ailleurs, alors que le 37e est quelque part au nord de Lunéville, que mon arrière-grand-mère, inquiète de ne pas avoir de nouvelles de son mari, René Ferry, enfourche sa bicyclette, quitte Nancy et fonce vers le front, croyant naivement pouvoir l’atteindre. Elle est finalement arrêtée par les troupes françaises qui occupent Sommerviller. Là, dans l’épicerie de ce petit village, elle achète quelques vivres pour son mari, qu’elle pense pouvoir rencontrer sur le front, tout près, puisqu’on entend les coups de feu. L’épicerie est tenue par Marie-Louise Gangloff, la mère de celui qui deviendra son gendre en 1936. Elle ne pourra pas aller plus loin et devra rentrer à Nancy, sans avoir vu son mari. Pendant ce temps, les enfants de Marie-Louise, envoyés à l’abri à Lunéville, se retrouvent prisonniers des Allemands, la ville étant tombée entre leurs mains alors qu’on la disait imprenable.

Le 37e, lui, après les combats de la trouée de Charmes, sera envoyé dans la Somme, puis à Ypres, en Belgique, en Artois, à Neuville-Saint-Vaast, en Champagne, avant de revenir en Lorraine. René Ferry y sera blessé une première fois, par un éclat d’obus, à Brin-sur-Seille, tout près de Morhange, en février 1916. Il continuera comme ça jusqu’au 11 novembre 1918.
Joseph Sylvestre Querrard est enterré au cimetière militaire de Riche. Il y a environ 1 500 tombes et 1 000 corps répartis entre les deux ossuaires de la nécropole nationale. Après la bataille, les Allemands ont réquisitionné les civils des environs pour récupérer les corps. Joseph, identifié, a pu être enterré dans une tombe individuelle.

Il y a également une nécropole à Conthil, et une autre à Lidrezing. Il y en a d’autres dans les environs.
Je ne sais pas pourquoi, mais Joseph Sylvestre Querrard figure également sur le monument aux morts de la commune de Trois-Rivières, en Guadeloupe (Sous Joseph Sylvert).

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