Les orphelins de Jean Baptiste BRIN, 1822

Le 13 avril 1822, Jean Baptiste QUESTEL, en qualité de tuteur principal des enfants issus du mariage de Jean BRIN et de Marie Marthe QUESTEL, adresse une pétition au Gouverneur et à la Cour de Justice.

Assisté de Jean Baptiste QUESTEL « Belhomme fils », légitime contradicteur des dits enfants, il indique avoir vendu, après en avoir reçu l’autorisation du Gouverneur, une partie des biens issus de la succession. Il reste à vendre une maison en mauvais état qui se trouve sur un terrain ne faisant pas partie de ladite succession et estimée à 50 gourdes, ainsi qu’environ 1500 essentes, estimées pour 9 gourdes.

N’ayant pas trouvé d’acheteurs au tarif, le tuteur demande l’autorisation de vendre le tout à Monsieur Pierre BERNIER qui a fait une offre à 42 gourdes.

Comme ici, les tuteurs des orphelins sont amenés à vendre tout ou partie des biens dont ils ont hérité afin de payer les dettes que les parents ont laissé, ou tout simplement pour permettre l’entretien des enfants, nourriture, éducation et vêtements.

Jean ou Jean Baptiste BRIN est né le 17 septembre 1781 à Grand Fond, et baptisé le 10 septembre 1782. Il est le fils de Jean ou Jean Baptiste BRIN, lieutenant de milice, et de Marianne QUESTEL.

Il épouse Marie Marthe Simonette QUESTEL dite « Simonette » par contrat civil le 11 octobre 1804, et à l’église, le 2 février 1807.

Marie Marthe est née le 31 mai 1779 à la Grande Saline, et baptisée le 7 septembre 1782. Elle est la fille de Thomas QUESTEL et de Julienne BRIN.

Le couple est installé sur des terres des parents de Marie Marthe, sur les hauteurs entre Saint-Jean et la Grande Saline. On peut noter que la terre du père de Jean Baptiste provient de l’héritage d’Alexis BRIN (son grand-père donc). La terre est située entre Grand Fond et la Saline et jugée impropre à la culture. Il est indiqué qu’on ne peut qu’y élever des animaux, et, pour qu’elle soit plus facilement exploitable, la terre n’est pas partagée mais gardée en commun (les oncles et tantes de notre Jean Baptiste).

Jean BRIN est décédé le 8 septembre 1821, son épouse à une date inconnue pour l’instant.

Je ne suis pas sûr des liens qui existent entre les deux Jean Baptiste QUESTEL et Marie Marthe QUESTEL, mais il y en a un, c’est sûr. Il est fort possible que le tuteur soit le Jean Baptiste « Divin » frère de Marie Marthe, ou son fils également connu sous Jean Baptiste « Divin » QUESTEL. Il existe bien un Jean Baptiste « Belhomme » QUESTEL, comme le « légitime contradicteur » dont il est question dans le courrier, mais il n’est jamais dit « fils », de plus, je ne connais pas la filiation de ce « Belhomme ». Les deux Jean Baptiste QUESTEL sont du quartier de la Grande-Saline, le premier avec une Anne Rose LÉDÉE et le second avec une Anne Marie LÉDÉE et vivent à la même période.

Jean BRIN et Marie Marthe QUESTEL ont eu cinq enfants, mais le premier, Jean Baptiste, né en 1805, ne semble pas avoir survécu.

Les quatre petits orphelins mentionnés ici sont :

Simonette BRIN, dont je n’ai pas la date de naissance mais qui serait née entre 1806 et 1809. Elle épouse Charles AUBIN de Grand Fond le 22 novembre 1834. Ils ont trois enfants, d’où descendance de nos jours.

Susanne BRIN, née vers 1810. Elle épouse Pierre QUESTEL de la Grande Saline (un des fils de Jean Baptiste « Divin » QUESTEL, son cousin, donc) le 13 février 1832. Le couple aura trois enfants, d’où descendance de nos jours.

Adelaïde BRIN, née vers 1813. En 1733, elle épouse Alexis LAPLACE du quartier « La Foret ». Ils auront un fils, mais le mari et le fils décède dès 1734. En secondes noces, Adelaïde épouse Jean Baptiste LAPLACE de Lurin. Ils auront cinq enfants, d’où descendance de nos jours.

Alexis BRIN, né le 19 septembre 1816 et baptisé le 13 octobre de la même année. Il épouse Elisabeth LAPLACE de la Grande Saline le 27 février 1840 au civil, et le 8 octobre à l’église de Lorient. Le couple aura six enfants d’où descendance.



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