Grand Cul de Sac, Nicolas BERNIER et les voleurs de poisson, un acte de vente de 1713, et des habitants en 1687

Cet article part d’un fait divers en 1809, pour nous amener ensuite dans l’Histoire et la généalogie de notre ile jusqu’en 1687.

Le 25 juillet 1809, Nicolas BERNIER envoie un « humble mémorial » au colonel ANKARHEIM, Gouverneur de Saint-Barthélemy

« Nicolas BERNIER, habitant au Grand Cul de Sac en cette ile de Saint-Barthélemy, comme propriétaire de l’étang dépendant de son habitation nommée « Le Grand Cul de Sac », expose respectueusement à votre excellence,

Disant que la pêche qui se fait constamment de jour et de nuit au dit étang lui portant un tort considérable, non seulement parce que le poisson y est pris avant d’avoir sa atteint sa perfection, mais encore à cause de la grande quantité de bois qui est coupé de son habitation au moyen de cette pêche et des sentiers qu’y ont tracé en toutes parts au travers pour aller au dit étang et en revenir avec facilité, et le suppliant ne prévoyant pas de réussir sans le secours de votre autorité a empêcher cette pêche qui favorise plutôt les torts et dommages qu’il éprouve, que le poisson n’est utile aux pêcheurs car très souvent elle n’est que pour prétexte, sollicite du bon plaisir de votre excellence d’ordonner que le pêche et la chasse au dit étang seront défendues a tous et un chacun, ainsi que de chasser, couper du bois et faire de l’herbe sur l’habitation du suppliant  sans son consentement préalablement obtenu, sous telles peines qu’il vous plaira fixer en cas de contravention, outre le droit que le suppliant sollicite aussi de s’approprier de la pêche et de la chasse des contrevenants à votre ordonnance, comme également du bois et des herbes coupés sur sa dite habitation et ferez droit »

Par un autre document, on sait que le gouverneur donne raison à Nicolas BERNIER le lendemain de sa demande, le 26 juillet 1809 donc.

Les choses n’en restent pas là néanmoins. En effet, il semble qu’un rassemblement de 35 personnes se soit rendu « en masse » à l’étang le 14 septembre 1809 malgré l’interdiction. Parmi ses habitants, François BRIN de Grand Fond, a bravé l’interdiction, au risque de perdre l’assistance dont il bénéficie de la

Caisse des pauvres dont Jean Louis L’ORANGE est le « distributeur de l’aide ».

Le 20 septembre, Nicolas BERNIER fils, pour son père, adresse une nouvelle lettre au gouverneur.

«  Sur l’ordonnance de Mr Samuel FAHLBERG, secrétaire du gouvernement, mise en date du 13 de ce mois, en marge de la pétition présentée le 12 du mois par trente-huit habitants de l’ile contre mes prétentions sur l’étang enclavé dans mon habitation dit « Le Grand Cul de Sac », et par laquelle ordonnance il m’est enjoint de répondre à leurs observations et de produire mes titres de propriété le plutôt possible.

J’ai l’honneur de soumettre à votre excellence cette humble supplique qui contient ma dite réponse que j’appuie des titres ci-joint détaillés comme suit.

  1. L’extrait du partage des biens de feu ma mère Magdeleine QUESTEL au rapport de Jean Baptiste GRIZELE, notaire des iles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy sous la date du 3 décembre 1783, et par laquelle il apert que la dite habitation m’est échue d’héritage sans la moindre réserve ni observation en faveur du public pour ce qui concerne l’étang qui s’y trouve enclavé, et que je dois jouir et disposer de la dite habitation dans toute son étendue et consistance d’après ses bornes et limites qui se trouvent plus amplement circonstanciées dans le titre de vente qui m’a été passé à mes aïeux, où il n’est point fait non plus aucune exception ni réserve de cet étang. Ce titre de vente se trouve ci-joint en copie dûment certifiée.
  2. Le plan de ma dite habitation par Monsieur Samuel FAHLBERG, en sa qualité de directeur en géométrie et arpenteur de cette ile pris du plan général qu’il a fait il y a environ vingt-et-un ans de cette ile, qu’il est clairement démontré et prouvé que cette habitation est bornée à la mer et, enclavé par conséquent dans son intérieur, le dit étang qui, jusque là n’avait jamais eu de communication avec la mer, et il y en a une de cent pas, par mon industrie et mes travaux. Pour le reste je me bornerai à demander aux habitants susdits, les preuves du paragraphe qu’ils citent dans leur pétition de l’offre qu’ils présentent avoir été faite par le Baron RAYALIN de leur faire cadeau de deux citernes en dédommagement de cette saline qu’il voulait prendre en compte.

Attendu ce que dessus, et vu que depuis le 14 de ce mois que trente cinq habitants se sont portés en masse au dit étang, ainsi que j’ai eu l’honneur d’introduire ma plainte devant votre excellence, ont continué de pêcher et toujours en masse, qu’il plaise à votre excellence faire confirmer mes droits et prérogatives à cet étang par une nouvelle ordonnance et sur une plus forte peine contre tous ceux qui contreviendront, déboutant les dits habitants de tous leurs droits et prétentions publiques et fera justice ».

Avant de continuer, faisons ici une petite pause pour analyser et compléter les nombreuses informations apportées par ces deux lettres.

Nicolas BERNIER père est né vers 1750 dans la paroisse de Baroualy sur l’ile de Saint-Vincent. Ses parents, François BERNIER et Magdeleine QUESTEL, sont nés vers 1714 (estimation) à Saint-Barthélemy où ils sont mariés en 1734. François est le fils de Pierre BERNIER et de Eugénie BRIN. Magdeleine QUESTEL est la fille de Jacques QUESTEL et de Isabelle ou Elisabeth HODE / ODE, cultivateurs à Public.

Pour l’instant on ne peut pas remonter plus haut leur généalogie.

Nicolas BERNIER père épouse Catherine BRIN en 1774 à Saint-Barthélemy, et ils n’auront qu’un enfant, Nicolas BERNIER fils. La succession des parents de Nicolas père, en novembre 1783 est impressionnante. Le père est décédé depuis longtemps, mais la famille est très riche : les parts de chacun des sept enfants atteignent les 12 000 gourdes !

Nicolas BERNIER fils, dit « Molio », épouse Marie Anne LÉDÉE de Salines le 13 novembre 1806, ils auront six enfants. Ils vivent et sont cultivateurs à Grand Cul de Sac.

D’après la lettre, ce sont les aïeux de Nicolas père qui ont acheté l’habitation. L’étang de Grand Cul de Sac était séparé de la mer, mais c’est lui qui a créé une ouverture de cent pieds pour les relier, ce qui semble avoir facilité la présence de poissons. La zone est boisée.

En 1787, dans « L’examen des terres », il est dit que cette habitation a une surface de 60 carrés, qu’elle est bordée au NO par l’anse de Marigot et qu’elle s’étend le long du littoral jusqu’à borner Petit Cul de Sac, au Sud par les habitations Philippe et Devet, à l’Ouest par l’habitation Mangeant. Bien que le sol y soit presque partout cultivable, seuls 10 carrés sont plantés de coton. Il y a quelques carrés plantés de vivres. Il y a trois maisons et des « huttes à nègres ». Vivent sur l’habitation quatre blancs et vingt-quatre esclaves, cinq vaches et quarante chèvres. Il y a une citerne et une source qui donne toujours de l’eau.

Je n’ai pas pour l’instant eu de suites à ce fait divers ancien, mais nous allons maintenant entrer dans l’Histoire de notre ile avec un document incroyable – en tous cas le genre de documents que j’aimerais pouvoir trouver plus souvent !

Comme Nicolas BERNIER fils le dit dans la deuxième lettre, pour prouver sa bonne fois, il annexe le titre de vente passé par ses aïeux. Nous sommes en 1809, et il joint la copie d’un acte de vente passé devant notaire en 1713 en Martinique ! Dans quelles conditions ce document a-t-il pu être conservé pendant près de cent ans, au travers de guerres, d’exodes forcés, d’ouragans … on se demande ! Sans compter que, comme vous allez le voir, cet acte fait référence à un acte encore plus ancien avec lequel nous allons apprendre des choses très intéressantes. La copie conforme de l’acte original est signée par THENSTEDT.

« Par devant le notaire royale en l’ile de Martinique soussigné,

fut présente Marie PILET veuve Pierre LITHEARD dit « Dauphin », tant pour elle que pour Louis LITHEARD DAUPHIN son fils et du dit défunt, majeur de vingt-cinq ans dont elle a dit avoir pouvoir, demeurant en ce bourg de Saint-Pierre, quartier du mouillage en la rue Saint-Jean-Baptiste, laquelle a volontairement et sans contrainte reconnu et confessé avoir vendu, cédé, quitté, délaissé et transporté comme par ces présentes, vend, cède, quitte et transporte avec promesse de garantie de tous troubles, douaires, dettes, hypothèques et autres empêchements généralement quelconques, de aujourd’hui à toujours, et pour plus grande sureté, promet de faire agréer et ratifier ces présentes par le dit LITHEARD son fils, sitôt son retour en cette ile, à Pierre BERNIER, habitant de l’ile Saint-Barthélemy, à ce présent, et acceptant acquéreur pour lui, ses hoirs et ayants causes à l’avenir, une habitation sise et située à la dite ile Saint-Barthélemy aux quartiers du Marigot et du Grand Cul de Sac, bornée d’un côté de François VITEY, d’autre côté, le bord de la mer, d’un bout, Jean CAILLET ou ses ayants causes, et d’autre bout, le nommé MANGEANT étant aux droits de feu Thomas SALOMON, ne pouvant en dire les hauteurs et largeurs appartenant aux vendeurs par échange fait entre feu le sieur Gille LE MARECHAL, et feu Louis LITHEARD père du dit défunt LITHEARD mari de la venderesse, par contrat passé devant Monsieur le mesureur royal en l’ile Saint-Christophe le 3 novembre 1687, dont, copie en parchemin a présentement été remise au dit acquéreur pour s’y conformer ice lui disant bien savoir et connaitre la dite habitation, en l’état qu’elle est à présent en haziers renonçant à demander autre ni plus grande quantité de terrain que ce qui se trouve entre les sus dites bornes, qu’il fera reconnaitre ainsi qu’il avisera.

Cette vente, cession et transport ainsi faite pour et moyennant la somme de cinq cent livres tournois sur laquelle le dit acquéreur a présentement payé comptant celle de deux cent cinquante livres, et pour le restant, montant à pareille somme, le dit acquéreur a promis et s’est obligé la payer au dit LITHEARD ou à son ordre sitôt la ratification et approbation de la présente vente, auquel paiement il s’est obligé avec tous les biens, et par spéciale hypothèque de la moitié de la dite habitation et dépendances, et au moyen des présentes, la dite veuve LITHEARD, au dit nom s’est démise, dessaisie, et devestue de la dite habitation pour et au profit du dit acquéreur car ainsi se promettant et obligeant se renonçant de fait et passé en l’étude du dit notaire, l’an mil sept cent treize, le seizième janvier avant midi, en présence de François de VILLIERS et Olivier POUPARD, praticiens témoins à ce requis, signés avec la dite veuve LITHEARD. Le dit acquéreur a dit ne le savoir, de ce,

Minutes signées Marie PILLET QUESTEL, présent de VILLIERS, POUPARD et Le MAYNE, notaire royal ».

Louis LITHEARD DAUPHIN, le fils, signe la vente le 21 juin 1713 et les minutes collationnées le 20 octobre. Il réside également au Mouillage à Saint-Pierre.

Alors bien sûr, ce document est extraordinaire à plusieurs titres. C’est la copie d’un acte de vente à Saint-Barthélemy en 1713, et sans doute la plus ancienne qui soit connue à ce jour. De plus, elle mentionne une transaction de 1687 et nous permet non seulement de savoir qui était propriétaire des habitations Marigot et Grand Cul de Sac avant cette date, mais en plus, nous éclaire sur des patronymes inconnus et l’origine de lieux dits sur notre ile. Je vous invite à lire ou relire un article traitant des vieux habitants Les recensements sans date de Saint-Barthelemy et Saint-Martin .

  1. La veuve LITHEARD est dite s’appeler Marie PILET ou PILLET (l’orthographe change au long de l’acte). Ce nom vous est sans doute inconnu, pourtant on le trouve en
    1.  1671 à Saint-Christophe, François et Pierre PILLET,
    2. 1681 à Saint-Christophe, François dit Marquis, avec une femme, quatre garçons et une fille, compagnie du Sieur Emérigon, Basseterre Cayonne 
    3. vers 1690 (document non daté) encore à Saint-Christophe, André, François et Philippe
    4.  puis enfin, sur le recensement de Saint-Martin, Louis PILLET aussi vers 1690.
  • LITHEARD est aussi un nom qu’on retrouve sur plusieurs recensements :
    • Louis LITHEARD à Saint-Christophe en 1671,
    • Louis et Pierre LITHEARD à Saint-Christophe vers 1690
    • Louis LITTARD dit DAUPHIN à Saint-Christophe encore en 1681 dans la Compagnie de Cayonne avec une femme et trois garçons.
FRANOM_5DDPC_26_F311V – EXTRAIT – Recensement Saint-Christophe 1681

On peut penser que ce sont Louis LITHEARD (celui qui échange la terre en 1687) père de Pierre (dont Marie PILLET est veuve). Louis le fils ne doit pas apparaitre car il n’a que 25 ans en 1713, donc il serait né vers 1690 seulement.

On ne trouve pas ces nom à Saint-Barthélemy, mais il faut bien se rendre à l’évidence, il y eut au moins un habitant portant ce nom avant 1687 (LITHEARD échange une terre donc il était là avant, mais arrivé après 1681, car il n’est pas sur le Rolle des habitants de cette date). Cette famille a quitté l’ile avant 1690 (environ) car ce nom n’apparait pas sur le Rolle non daté mais estimé être de 1690. A moins qu’il aient acheté la terre comme un investissement sans la travailler eux-mêmes.

                  3    La signature retranscrite de Marie PILLET sur la copie de l’acte de 1713, apparait sous PILLET QUESTEL. Est-ce à dire qu’elle avait été veuve une première fois d’un PILLET ou d’un QUESTEL ? Ou qu’elle est née QUESTEL ?On peut noter tout de même que dans la succession de François BERNIER et de Magdeleine QUESTEL, il est dit que la terre de Marigot/Cul de Sac provient de son côté. Sans doute pas toute la terre, car Pierre, le père de François, comme on vient de le voir, l’achète en 1713, mais une partie au moins pourrait provenir d’un QUESTEL ou d’un HODE (mère de Magdeleine) plus ancien qui pourrait alors relier entre elles Marie PILLET et Magdeleine QUESTEL. On aurait ainsi des QUESTEL et/ou des HODE au vent de l’ile dès avant 1687 (c’est juste une hypothèse !)

La mention de 1687 nous donne aussi trois informations importantes concernant la toponymie. En effet, les habitations Marigot et Grand Cul de Sac son bornées par :

                        François VITEY (VITTET)       François VITTET, ancêtre des VITTET de notre ile, est bien à l’origine du nom donné au Morne Vitet, sur les deux recensements de Saint-Barthelemy,

                        Le dénommé MANGEANT, dont on ne trouve qu’une trace, au Carbet en Martinique en 1692, pour le baptême d’un enfant né de Paul MANGEANT et de Jeanne LÉDÉE ,tous deux habitants de Saint-Barthélemy, a laissé son nom à une petite pointe à l’est de la Pointe Milou : la Pointe Monjean.

                        LITHEARD fait échange d’une terre qu’il possède contre les habitations Marigot et Grand Cul de sac qui appartenaient au sieur Gilles Le MARECHAL … Je pense qu’il est donc clair d’où vient le nom de l’anse Marechal bordant la mer au NO de Grand Cul de sac !

                        SALOMON       on trouve un Thomas SALOMON sur le recensement de 1681 de Saint-Barthélemy, et encore un Thomas et deux Jacques SALOMON sur celui de 1690 (environ). On sait donc où ils habitaient.

FRANOM_G1+498_N89_02 – EXTRAIT Recensement Saint-Barth 1681 – THOMAS SALOMON avec une femme, trois garçons et deux filles

                        MARESCHAL   on trouve un Gilles MARESCHAL sur le recensement de Saint-Christophe en 1671, mais rien d’autre pour l’instant.

                        CAILLET           on trouve un Charles, un Jacques et un Jean CAILLET sur les recensements de 1681 et 1690 (environ) de Saint-Barthélemy.

FRANOM_G1+498_N89_03 – EXTRAIT Recensement Saint-Barth 1681 – Jacques et Jean CAILLET

On voit bien que les habitants bougent d’une ile à l’autre, volontairement ou non, déplacés souvent par les Français ou les Anglais au grè des guerres, des victoires et des défaites. Un jour à Saint-Christophe, puis Saint-Martin ou Saint-Barthélemy, et la Martinique ou Saint-Vincent. Avec ou sans retour. Ces habitants de quelques années ont disparu de notre histoire, mais pourtant, sans qu’on sache vraiment pourquoi, certains ont laissé leurs noms dans les paysages de Saint-Barthélemy.



Catégories :BERNIER, CAILLET, HABITATION GRAND CUL DE SAC, HABITATION MARIGOT, hode, LITHEARD, MANGEANT, MARSCHALL, PILLET, Uncategorized, Vitet, VITTET

6 réponses

  1. « la copie d’un acte de vente passé devant notaire en 1713 en Martinique ! » Wow. Merci bien Jerome.

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  2. Bonjour Jérome,
    Ta publication est une richesse historique (savoir qu’un acte de vente passé tout début des années 1700 a existé et a été gardé plus de cent ans!!!!.))
    Et aussi une première confirmation sur l’origine du nom du Quartier de Grand Cul de Sac et de
    l’anse maréchal et Mangeant.

    Ce qui est évident c’est que les noms de tous les quartiers et « lieu dit » viennent des tous premiers
    habitants qui se sont installés soit avant ou après le 1er massacre des premiers arrivants vers1650.
    On retrouve tous ces Noms dans les divers recensements des Iles avant 1680.
    Recherche extrêmement intéressante à faire sur cette période (1650-1680 )).
    je l’ai aussi constaté, il y a eu beaucoup de déplacement des familles Saint Barth ( 1690-1780 ))
    (St Vincent, Ste Lucie, Ste Croix, Martinique, les saintes Guadeloupe (Pte Noire,Basse Terre))
    J’ai pu faire des liens avec les actes de ces Iles dans mes recherches.

    Merci encore pour tes partages que j’apprécie beaucoup.

    Christian.

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  3. Bonjour Jérôme,

    On retrouve effectivement des St-Barth un peu partout comme Magdeleine QUESTEL et Nicolas MANGEAULT chassés par les anglais de Saint-Barthélemy et venus en Guadeloupe où ils s’y marient le 29 mai 1696 et baptisent leur fils Nicolas Michel, baptisé au Mont Carmel le 3 juin 1696.

    « Au Mont Carmel est cité Nicolas MANGEAULT qui renouvelle son mariage le 29 mai 1696 avec Magdeleine QUESTEL « de l’isle Saint Barthélemy où ils donnèrent un mutuel consentement pour un légitime mariage avec promesse de se présenter devant un prestre lorsque l’occasion se présenterait ayant été chassé par les anglais et venus en cette isle ». Ils eurent au moins un fils : Nicolas Michel, baptisé au Mont Carmel le 3 juin 1696, p M. Michel Martin, m Dlle Elisabeth Renault. », Numéro 179 – Généalogie et Histoire de la Caraïbe https://www.ghcaraibe.org/bul/ghc162/p3930.rtf

    ANOM – mg 29/03/1696 de Nicolas MANGEAULT et Magdeleine QUESTEL (BASSE-TERRE folio 6) http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/osd.php?territoire=GUADELOUPE&commune=BASSE-TERRE&annee=1696&typeacte=AC_NA;

    Difficile de savoir comment relier cette Magdeleine QUESTEL aux QUESTEL connus sur cette époque.

    Laurent

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    • Merci Laurent, oui, j’ai ces informations. Je pense qu’il faut lire MANGEANT , possiblement un frere de Paul qui epouse Jeanne LEDEE avant 1692 (ils ont un fils Jacques au Carbet en 1692). Je pense aussi que la Pointe MANGEANT tient son nom de ces gens. Ces MANGEANT, cette Mlle LEDEE et cette Mlle QUESTEL sont sans doutes des expulsés / déplacés (voir mes articles sur le sujet dont celui sur les recensements non datés). Je rattache pour l’instant cette Magdelaine QUESTEL à Jacques QUESTEL ancêtre à priori (voir l’article sur les QUESTEL)

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Rétroliens

  1. Du « rififi » à Grand Cul de Sac – The Saint-Barth Islander

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