Joseph TURBÉ, ancêtre de tous les TURBÉ de notre ile, épouse Jeanne Rose ou Anne Rose ou Rosalie GRÉAUX le 02 avril 1799 à Saint-Barthelemy.
Il est dit officier de marine, et originaire de la paroisse Saint-Nicolas de Nantes, fils majeur de feu Simon TURBÉ et de Françoise MAURICE.
Elle est la fille de Pierre GRÉAUX et de Rosalie MAGRAS, originaire du quartier de Flamands. Je pense qu’elle est née entre 1782 (mariage de ses parents) et 1784. Elle est donc très jeune.

Mariage Joseph TURBÉ et Jeanne Rose GRÉAUX – page 1 – ANOM

Mariage Joseph TURBÉ et Jeanne Rose GRÉAUX page 2 – ANOM

Mariage Joseph TURBÉ et Jeanne Rose GRÉAUX page 3 – ANOM
On retrouve la trace de Joseph avant son arrivée dans notre ile dans les registres de matricule des marins de Nantes avec quelques informations interessantes (ci-dessous deux documents le concernant – Archives Départementales de Loire Atlantique)
On s’aperçoit que son prénom complet est Simon Joseph, et qu’il n’est pas né à Nantes même, mais à Couëron, sur la rive nord de la Loire, vers 1767. Grâce à cette information, on peut retrouver sa trace facilement dans le registre de cette commune (je reviens sur sa carrière en mer un peu plus bas) :

Baptême de Simon Joseph TURBÉ -Archives départementales de Loire Atlantique
Simon Joseph TURBÉ nait donc le 05 mai 1768 à Couëron et est baptisé le même jour à la paroisse Saint-Symphorien. Son parrain est Pierre NICOLON, boucher, oncle par alliance, et sa marraine, Jeanne MAILLARD, veuve MAURICE, sa grand-mère maternelle.
Ses parents se sont mariés le 10 décembre 1765 à Couëron. Simon est dit marin et sans domicile depuis trois ans, originaire de l’ile Dieu (d’Yeu), veuf majeur de Marie Anne MARCHANDEAU. Françoise, elle, est dite mineure, native du lieu et fille de feu Louis MORICE et Jeanne MAILLARD. On peut noter que les TURBÉ sont originaires de l’ile d’Yeu, et qu’encore aujourd’hui on en trouve.

Mariage Simon TURBÉ et Françoise MORICE page 1 – Archives Départementales de Loire Atlantique

Mariage Simon TURBÉ et Françoise MORICE page 2 – Archives Départementales de Loire Atlantique
Comme pour son fils, on retrouve trace de Simon dans les matricules de marin de Nantes également :

Archives départementales de Loire Atlantique
sur le registre ci-dessus, on apprend qu’il est âgé de 37 ans en 1770, fils de Simon TURBÉ et de Marie Jeanne MASSON, matelot depuis l’âge de 15 ans, il a fait 2 campagnes et 12 voyages. Apparement comme embarqué sur « La Cigale ». En 1770 au Cap sur la ? (pas lisible), puis en 1772 sur « La Jeune Française », en Provence on dirait.
En 1777, au cabotage sur « La Concorde », en 1778 au Cap sur la Cigale.
Comme on l’a vu plus haut, notre Simon Joseph est marin lui aussi et on peut reconstituer aussi en partie son parcours. Il est matelot à 18 ans et Quartier Maitre à 24 ans.
A 19 ans, en 1786, il est sur « La Musette » à la Côte d’Or. Ce navire est un négrier engagé dans le commerce du triangle d’or. Lors d’une exposition sur la traite des noirs au Château des Ducs de Bretagne à Nantes, il y avait une maquette de ce navire en exposition.

Maquette du navire négrier « La Musette » – Exposition sur la traite des noirs, Château des Ducs de Bretagne
Ci-dessous les informations sur « La Musette » dans le registres des navires de Nantes (Archives départementales de Loire Atlantique). La Musette est construite en 1781, elle a deux ponts, deux gaillards et 16 canons.
En 1787 il passe « au service du Roi » sur la frégate « La Blonde ». En 1790 il est sur « La Double Alliance » aux Cayes (Haïti). Ci-dessous les informations de la :Double Alliance »(archives départementales de Loire Atlantique). Navire de 100 tonneaux construit à Rhedon en 1783, percée de 10 cannons, 2 ponts et 2 gaillards.
En 1793, il est Bosseman (Maître d’équipage) sur le navire corsaire « Le Sans-Culotte Marseillais ». Après, plus rien sur lui
C’est à Saint-Barthelemy qu’on le retrouve plus tard, dans le journal imprimé pendant la période Suédoise « The Report of Saint-Bartholomew ». Toutes les semaines, à partir de 1804, sont publiés les noms des navires et des Capitaines avec la provenance et les marchandises à bord. Ci-dessous quelques unes des annonces indiquant l’arrivée de bateaux commandés par le Capitaine TURBÉ. (merci à Arlette MAGRAS pour ces documents).

Report du 04 juin 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le Schooner « Little Sam » chargé de sucre le 01 er Juin 1804

Report du 5 juillet 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le Schooner « Little Sam » chargé de café le 29 juin 1804

Report du 09 Avril 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le schooner « Little Sam » chargé de café le 07 avril 1804

Report du 11 aout 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le Schooner « Sally » chargé de farine et de porc le 10 Aout 1804

Report du 28 mai 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le schooner « »Little Sam » chargé de sucre le 22 mai 1804

Report du 17 novembre 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance des iles sur le sloop « Diligen » chargé de pièces et de bois le 13 novembre 1804

Report du 15 décembre 1804 – Capitaine TURBÉ en provenance de Saint-Martin sur le sloop « Diligent » avec du bois le 02 décembre 1804

Report de juillet 1805 – Capitaine TURBAY sur le schooner Suédois « Josephine » avec du sucre le 14 Juillet 1805
En 1804, Simon Joseph place une petite annonce dans le Report of Saint-Bartholomew pour retrouver un esclave qui s’est échappé (la date donne 1802, mais c’est une erreur de typographie, il faut lire 1804). L’esclave en question est un nouvel esclave appelé Joseph et c’est un Ébo âgé de 19 ans. Il s’est échappé 12 jours auparavant. Récompense assurée.
Simon Joseph TURBÉ et son épouse auront plusieurs enfants , dans le lien ci-dessous, l’arbre des descendants y compris leurs petits enfants (attention cet arbre n’est pas définitif, il peut y avoir des erreurs).TURBE Simon Joseph descendance
Catégories :TURBÉ, Uncategorized
Jerome, Tu fais un travail formidable, et c’est vrai qui doit être reconnu. C’est la racine de notre « Arbre » et en remontant si loin on retrouve la richesse de l’Histoire des noms des St Barths.
Des noms qui ont traversé les siècles et sont toujours là, et d’autres qui ont disparu!!!
Ils ont tous construit ce que nous sommes aujourd’hui et c’est un plaisir et une passion de découvrir et d’apprendre cette histoire ; Encore Merci pour ce que tu fais. Christian.
J’aimeJ’aime
Merci à Jérôme Montoya pour ce travail de recherche sur la carrière maritime de Simon Joseph Turbé. Concernant ses origines j’avais déjà eu connaissance d’un article de Généalogie et histoire de la Caraïbe de mars 2003. Il semblerait que Simon Joseph ne soit pas le seul qui ait embarqué à Nantes comme passagers pour les Antilles. Est il le seul qui ait débarqué à St Barth ?
J’ai fait un passage il y a quelques années à l’Ile d’Yeu et je confirme que le nom Turbé y est encore assez répandu.
J’aimeJ’aime
Au tout début des années 1900 ,la famille Turbe se situait dans le top ten des familles St Barth
J’aimeJ’aime
Article extrêmement bien documenté. J’ai l’impression de lire un vrai roman d’aventure!
Celui la fait partie de mes préférés! Je me demandais : les matricules de marins sont accessibles dans toutes les archives de régions (numérisés) ?
Merci pour ce travail incroyable !
J’aimeJ’aime
nnnnnn
J’aimeJ’aime
Bonjour Jérôme,
Marie Louise GREAUX épouse TURBE est décédée 5 février 1846 à l’âge de 42 ans (folio 8, P.38) sur Inhumation 296/1846 Dame Marie Louise Turlet.
http://anom.archivesnationales.culture.gouv.fr/caomec2/osd.php?territoire=SAINT-BARTHELEMY&commune=LORIENT&annee=1846&typeacte=AC_NA
J’aimeJ’aime
Non ce n’est pas elle
Elle dcd vers septembre 1810 ( succession)
J’aimeJ’aime
L’épouse de Joseph fils
J’aimeJ’aime
Ok, je note 🙂
J’aimeJ’aime